Au travailDébut des réquisitions de personnels dans le dépôt d'une raffinerie

Pénurie de carburant : La réquisition des personnels de la raffinerie ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme commence

Au travailUne cinquantaine de salariés ont voté la poursuite de la grève avant l’aube
20 Minutes avec AFP

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La défiance a trop duré pour le gouvernement. Après les menaces lundi et l’annonce devant l’Assemblée des réquisitions de personnels de raffineries par Elisabeth Borne, place aux actes. « La réquisition débutera ce jour », assure le ministère de la Transition énergétique, des personnels « indispensables au fonctionnement » du dépôt de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme.

Reste à voir le visage que prendra cette réquisition. Avant l’aube, une cinquantaine de salariés grévistes de la raffinerie ont voté à main levée la poursuite de la grève, au pied de l’usine, où des palettes brûlent et sans présence policière alentour. En 2010, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l’épilogue avait été brutal.



Pas sûr toutefois que les réquisitions ne résolvent la pénurie de carburant. Pour les dépôts, le redémarrage sera immédiat car assez simple, puisqu’il suffira d’ouvrir les vannes pour les camions. C'est l'option choisie pour le moment par le gouvernement à Gravenchon-Port-Jérôme. Mais « s’il y a réquisition pour redémarrer la production à la raffinerie, il faudra au moins deux semaines », explique Gil Vilard, de la CGT Esso à Fos-sur-Mer, l’une des deux raffineries Esso à l’arrêt.