CARTEGérald Darmanin annonce une baisse des vols avec violence en septembre

Délinquance : Gérald Darmanin annonce une baisse des vols avec violence en septembre

CARTELe ministère de l’Intérieur a porté une attention particulière aux départements qui concentrent le plus d’actes de violences
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

Gérald Darmanin avait de quoi être satisfait, ce mardi, en épluchant son rapport mensuel sur la délinquance. Le nombre des vols avec violences a baissé de 22,70 % en septembre par rapport à septembre 2021 dans les 20 départements qui concentrent 75 % de la délinquance du pays. Mieux, les violences dans les transports en commun y ont reculé de 23,07 % sur la même période.

Fin août, le ministre avait demandé aux préfets de ces 20 départements (Paris et Ile-de-France, Nord, Rhône-Alpes, Loire Atlantique, Bouches-du-Rhône et Haute-Garonne notamment) de lui rendre compte chaque semaine des chiffres de la délinquance dans leur territoire. « Je leur ai demandé une cartographie de la délinquance par heure et par quartier », a précisé Gérald Darmanin.

« Les CRS et gendarmes redescendent dans le métro »

Le ministre de l’Intérieur a attribué ces bons chiffres à un déploiement accru des forces de l’ordre dans la rue, après quatre ans de hausse constante des violences sur la voie publique. Désormais « 90 % des jeunes fonctionnaires de police ou de gendarmerie sortis d’école vont à la sécurité publique », pointe-t-il. A Paris, qui concentre 22 % de la délinquance nationale, les « CRS et gendarmes redescendent dans le métro », s’est-il également félicité.

Onze unités de forces mobiles (CRS et gendarmes mobiles) sont mobilisables sous l’autorité des préfets, avec pour consigne de faire de la « sécurisation » et de « saturer l’espace public », a-t-il ajouté. Jusqu’ici, les policiers avaient délaissé la rue, a regretté Gérald Darmanin, en citant le « manque d’effectifs, à Paris notamment », les « rythmes horaires » pas adaptés à leur mission et la mobilisation des agents pour des opérations de maintien de l’ordre, nombreuses ces dernières années, notamment lors du mouvement des « gilets jaunes ».



Emmanuel Macron a dit à plusieurs reprises vouloir mettre « plus de bleu dans la rue » avec l’objectif de doubler la présence des forces de l’ordre sur la voie publique d’ici à 2030. Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, examiné à partir de ce mardi au Sénat, doit permettre de répondre à ces exigences présidentielles. Il prévoit la création de 8.500 postes de policiers et gendarmes et une enveloppe de 15 milliards d’euros supplémentaires au budget du ministère de l’Intérieur en cinq ans.