Depuis leur sortie au printemps 2021, les balises de géolocalisation d’Apple ont plusieurs fois démontré leur utilité pour retrouver des bagages perdus lors d’un vol. Pour autant, Lufthansa a récemment décidé d’interdire ces AirTags, rapporte BFM Tech. La compagnie aérienne a assuré s’être appuyée sur les recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui estimerait que ces petits objets seraient dangereux en plein vol.

Comme l’ensemble des appareils de géolocalisation, les AirTags émettent en effet des fréquences qui pourraient perturber le fonctionnement des avions. « Nous ne faisons que suivre les recommandations de l’OACI », a confié un porte-parole de la société allemande à nos confrères. Lufthansa n’a cependant pas indiqué à quel texte elle faisait explicitement référence.

Des arguments non recevables ?

Après avoir consulté plusieurs experts du secteur aérien, le média AppleInsider affirme toutefois que les arguments avancés par la compagnie ne sont pas corrects. Lufthansa s’appuierait en réalité sur une interprétation erronée de la réglementation. Les recommandations de l’OACI ne s’appliqueraient en effet qu’aux appareils imposants utilisant des batteries lithium-ion, alors que les balises AirTags utilisent quant à elles une pile bouton.

Selon nos confrères d’AppleInsider, une interdiction des AirTags devrait, par conséquent, entraîner une interdiction des montres connectées qui utilisent le même type de batteries. Or, aucune réglementation n’a jamais été envisagée concernant ces dernières. D’après les experts consultés par le média spécialiste d’Apple, Lufthansa aurait simplement introduit cette interdiction pour lui éviter d’être mise dans l’embarras après la perte de bagages. Car les internautes concernés n’hésitent pas à faire part de leur mauvaise expérience sur les réseaux sociaux.