ABUSLe scandale des annonces de colocation contre un « service sexuel »

Des annonces de coloc réservées aux (jeunes) femmes contre un « service sexuel »

ABUSBrut, partenaire de « 20 Minutes », enquête sur cette pratique hautement condamnable
20 Minutes avec Brut

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Alors que violences et abus sexuels sont de plus en plus dénoncés, qu’en est-il des incitations de certains propriétaires auprès de jeunes femmes en situation de précarité ? On voit en effet fleurir sur Internet des annonces de logements « à partager » moyennant un faible loyer ou un « service »… qui s’avère, le plus souvent, de nature sexuelle.

Ce genre de « colocation » est non seulement immoral, mais surtout parfaitement illégal : « Quand une annonce mentionne l’âge, le sexe ou l’orientation sexuelle de la personne recherchée, c’est discriminant et donc pénalement répréhensible », confirme l’avocate Nadia Belaid.

Un délit passible de sept ans de prison et 375.000 euros d’amende

Le logement « contre service » existe, mais il ne peut s’exercer que dans des cas très particuliers : « Plutôt que de s’acquitter d’un loyer, le locataire ou colocataire peut rendre des services, bien souvent de gardiennage, de garde d’enfant, de jardinage, précise l’avocate. Mais il faut pour cela que la valeur de ces services soit à peu près égale à la valeur du loyer qu’il aurait payé dans le cadre d’une location, d’une sous-location ou d’une colocation classique ».

Dans le cas précis de services sexuels exigés dans le cadre de la location d’une chambre, le propriétaire peut être poursuivi. « Ce genre de pratique relève de l’infraction pénale, puisqu’elle s’apparente à du harcèlement sexuel, un abus de faiblesse, à de la prostitution voire du proxénétisme ; et les peines encourues peuvent aller jusqu’à sept ans de prison et 375.000 euros d’amende ».

Découvrez l’ampleur de cet abject phénomène dans cette vidéo de notre partenaire Brut.