C’était un petit événement dans le monde de la mer. Samedi, la SNSM a fait un pas de géant en bénissant son tout nouveau bateau, au large de Noirmoutier (Vendée). Baptisé SNS 17-01 Gustave Gendron – Simone Anita, le navire hauturier est le premier d’une toute nouvelle génération qui doit permettre à la SNSM de renouveler sa flotte vieillissante. Imaginée il y a huit ans avec la collaboration du designer Philippe Stark, cette nouvelle embarcation de 17 mètres était très attendue par les sauveteurs.

Pouvant accueillir jusqu’à soixante naufragés à son bord et aller jusqu’à 25 nœuds, elle viendra remplacer le canot tout temps pour les missions de sauvetage en haute mer ou lorsque la mer est très formée. Un bateau estimé à deux millions d’euros qui doit permettre aux sauveteurs de faire face à l’explosion de la plaisance et de la navigation côtière. Samedi, ils sont intervenus à plusieurs reprises notamment dans le Finistère, où un bateau a coulé, faisant un mort et quatre naufragés.

Propriétaire de près de 800 embarcations, la société des sauveteurs en mer « se devait impérativement de planifier le renouvellement de ses navires vieillissants, dont l’âge moyen est de 19 ans », précise-t-elle dans un communiqué.

Le déploiement de cette nouvelle flotte a démarré à Noirmoutier et se poursuivra dans neuf stations de l’Atlantique et de la Méditerranée. Les antennes du Croisic (Loire-Atlantique) de Molène et l’Aberwrac’h (Finistère) ou encore de Lège-Cap-Ferret (Gironde) seront dotées de ce nouveau navire hauturier dans les deux années à venir. Un investissement conséquent pour la société qui fonctionne avec les dons de la population et devra débourser 100 millions d’euros pour renouveler 140 bateaux. Un programme qui devra permettre à la SNSM « d’améliorer la sécurité des sauveteurs, de s’adapter aux nouvelles pratiques des usagers du littoral et de répondre aux enjeux écologiques ».