MOUVEMENT SOCIALTotalEnergies prêt à négocier dès octobre si les blocages cessent

Carburants : TotalEnergies prêt à négocier dès octobre sur les salaires si les blocages cessent

MOUVEMENT SOCIALLa CGT réclame des revalorisations salariales en attendant le syndicat bloque les raffineries des deux géants de l’énergie
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La galère pour trouver de l’essence va-t-elle bientôt cesser ? TotalEnergies propose d’avancer à octobre les négociations annuelles sur les salaires, à la condition que les grèves dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants qui génèrent des ruptures d’approvisionnement prennent fin, a indiqué le groupe dimanche dans un communiqué.

Une annonce qui tombe alors que ce dimanche, le mouvement de grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant français « a été reconduit partout », a annoncé Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies. Ce mouvement a été initié il y a une dizaine de jours chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil,

Alors que de nombreuses stations-service connaissent toujours des ruptures d’approvisionnement, le syndicat CGT du géant de l’énergie avait proposé, pour entamer des négociations dès lundi, de limiter ses revendications à la question d’une hausse des salaires. Depuis, « c’est le silence radio », a commenté Eric Sellini.

« On demande 10 % d’augmentation sur les salaires »

En conséquence, la plus grande raffinerie du groupe, basée en Normandie, celle de Feyzin (Rhône), la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) sont « toujours totalement à l’arrêt », a-t-il indiqué. « Si on entame des négociations, ce sera sur la base de nos revendications : on demande 10 % d’augmentation sur les salaires », et que ce soit « appliqué au 1er janvier et rétroactif sur l’année 2022 », a-t-il par ailleurs précisé.



Les deux sites de l’américain Esso-ExxonMobil en Normandie et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhone) sont « toujours à l’arrêt total dimanche », a aussi indiqué l’élu CGT Christophe Aubert, qui assure que « rien ne sort des raffineries » dimanche. « Le mouvement de grève a été reconduit sur les deux sites et ce sera probablement le cas à 14 heures », a-t-il expliqué, dans l’attente d’un échange prévu lundi avec la direction du groupe.

Des pénuries surtout dans les Hauts-de-France et l’Ile-de-France

La CGT a réclamé vendredi des revalorisations salariales plus conséquentes que celles proposées par la direction, qui selon Christophe Aubert suggérait « 5,5 % de hausse en moyenne avec une prime de 3.000 euros pour 2023 ». Une augmentation « qui n’est pas suffisante pour couvrir l’inflation galopante, qui plus est dans un contexte de superprofits », a estimé Christophe Aubert.

Les blocages des grévistes ont entraîné une baisse des livraisons de carburant, générant des ruptures de stocks d’essence ou de diesel en particulier dans les Hauts-de-France et l’Ile-de-France.