«Je sais qu’à un moment, je vais y être confrontée, et ça peut venir de n’importe qui, n’importe quand ». Réflexions sexistes, voir carrément agressions sexuelles, s’il est un secteur dans lequel le mouvement #MeToo a encore à dénoncer des dérives quasi systématiques, c’est bien celui de la santé !

Certains hommes - patients comme médecins - se permettent en effet de dépasser les limites légales, selon les témoignages recueillis parmi le corps médical féminin : « C’est facile de mettre une main aux fesses au bloc opératoire », souligne l’une d’elles.

« T’es toute nue sous ta blouse ? »

Et, même sans passage à l’acte, les hommes entretiennent une ambiance de travail délétère : « Alors que j’étais étudiante en médecine, un radiologue de 55/60 ans s’est mis à me présenter auprès de tout le monde comme " sa nouvelle femme " », s’indigne une soignante. Une autre raconte qu’on lui demande régulièrement si elle est nue sous sa blouse, ce à quoi elle répond : « Non, je porte des bas de contention et un débardeur parce que les infirmières nues sous leur blouse, c’est dans les films porno ! ».

Pire, comme dans tous les environnements toxiques, le corps médical féminin renonce à évoquer le sujet : « J’ai peur qu’en stage, on me confie des tâches ingrates, qu’on me parle mal, qu’on me dénigre ou me rabaisse », explique une étudiante en médecine volontairement anonyme.

Découvrez l’ampleur de ce déplorable phénomène dans cette vidéo de notre partenaire Brut.