ManifestationUne marche blanche en hommage au conducteur tué à Nice aura lieu dimanche

Refus d’obtempérer à Nice : La marche blanche en hommage au conducteur tué prévue dimanche avec un encadrement « adapté »

ManifestationLe rassemblement voulu par les proches du jeune homme de 24 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer, aura bien lieu avec un « dispositif adapté », indique la préfecture des Alpes-Maritimes
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

Les proches de Zied B., tué le 7 septembre d’un coup de feu tiré par un policier après une course-poursuite, pourront bien participer à une marche blanche dimanche à Nice. L’avocat de la famille, Me Sefen Guez Guez, confirme à 20 Minutes que la manifestation n’a pas été interdite. Et le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, interrogé par Nice-Matin, précise qu’elle sera encadrée par un « dispositif adapté ».

« Les éléments recueillis sur l’ampleur de la mobilisation et sa nature ne nous inquiètent pas plus que ça sur l’éventualité de troubles à l’ordre public », a-t-il également expliqué. Le cortège devrait entamer sa marche sur les coups de 11 heures En partant 93, boulevard de la Madeleine, pour arriver jusque sur le parvis du Palais de justice de Nice.

« Un message de rassemblement, d’apaisement »

Un peu plus tôt dans la semaine, plusieurs élus RN et LR s’étaient prononcés contre la tenue de ce rassemblement. La députée Christelle d’Intorni, proche d’Eric Ciotti, disait craindre des « débordements ». Une prise de position qui lui a valu de recevoir des menaces de mort, a-t-elle révélé sur Twitter, annonçant un dépôt de plainte.

Pour Me Sefen Guez Guez, cette marche blanche porte « un message de rassemblement, d’apaisement, de soutien derrière Zied et sa famille mais aussi une demande de justice, de justice impartiale », a-t-il expliqué à 20 Minutes. Dès le lendemain de la mort du jeune homme de 24 ans, à la suite d’un refus d’obtempérer, l’avocat assurait : « Il est évident qu’on a [affaire à] un homicide. » Le policier auteur du tir mortel a été mis en examen pour violences volontaires et placé sous contrôle judiciaire.