REACTION« Le policier n’avait pas le droit de tirer » dit la mère du conducteur tué

Refus d’obtempérer à Nice : « Les policiers auraient pu arrêter mon fils différemment », regrette la mère du conducteur

REACTIONLa famille de Zied B., le conducteur sans permis tué par un coup de feu après un refus d’obtempérer mercredi dernier à Nice, va se constituer partie civile
Fabien Binacchi

F.B.

«Pour moi, le policier n’avait pas le droit de tirer. » Dans une interview accordée au Parisien, la mère de Zied B., le jeune homme de 24 ans tué par un coup de feu après un refus d’obtempérer mercredi dernier à Nice, estime qu'« aucun danger justifiait qu’on tue [son] fils ». « Les policiers auraient pu [l'] arrêter différemment, en tirant sur la voiture, sur les pneus par exemple », estime-t-elle dans les colonnes du quotidien, évoquant les vidéos de l’intervention qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Vers 16h30 ce jour-là, le conducteur sans permis avait été pris en chasse alors qu’il était en train de « zigzaguer dangereusement » à bord d’un véhicule volé. L’homme avait fait demi-tour avant de venir percuter le véhicule de police. Un agent de 23 ans tirait « à une reprise […] après plusieurs sommations », selon le procureur de Nice.

Vendredi, le magistrat annonçait l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide volontaire ». Le policier était finalement mis en examen dans la soirée pour « violences volontaires avec arme ayant causé la mort sans intention de la donner ».

Déjà condamné et recherché dans une autre affaire

Ouadie Elhamamouchi et Sefen Guez Guez, les avocats de la famille de la victime qui vont se constituer partie civile ce lundi, estiment par ailleurs qu'« on cherche à salir la mémoire de Zied », avec des informations n’ayant « aucun rapport avec l’affaire puisqu’il n’était pas identifié au moment du tir mortel ».

Selon Le Parisien, les investigations auraient permis de déterminer que le jeune homme avait déjà été condamné pour conduite sans permis et infractions à la législation sur les stupéfiants et vol. Mais également qu’il était recherché après qu’un véhicule transportant des migrants en provenance d’Italie avait forcé un barrage en juin dernier à Sospel (Alpes-Maritimes).

Les policiers avaient ouvert le feu et un homme avait été mortellement blessé. L’ADN de Zied B., qui aurait pu se trouver au volant, avait été découvert dans le véhicule.