Passer au contenu principalPasser à l'en-têtePasser au pied de page
La vidéo-verbalisation généralisée à Lyon, insuffisant pour l’opposition

La vidéo-verbalisation généralisée à Lyon, l’opposition veut la vidéo-protection

SECURITELa municipalité a voté ce jeudi une délibération prévoyant la généralisation de la vidéo-verbalisation à toutes les caméras de vidéo-surveillance installées dans la ville. L’opposition dénonce son insuffisance
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La vidéo-verbalisation va s’étendre au parc de 571 caméras de surveillance installées à Lyon. Cette généralisation, votée en conseil municipal ce jeudi, fait suite à une expérimentation de plusieurs mois sur différents secteurs de la ville conduite « avec succès », avait indiqué mercredi le maire EELV Grégory Doucet, lors d’une conférence de presse d’avant-conseil municipal.

« Notre approche est pragmatique », avait-il insisté, expliquant avoir constaté une baisse des « violences routières » pendant ces tests. « Le taux de récidive sous 10 jours après vidéo-verbalisation est de 1,1 % », a précisé jeudi l’adjoint à la sécurité, Mohamed Chihi. Sont ainsi visés les stationnements gênants, les franchissements de lignes continues, les rodéos, le non-respect des feux et les conduites dangereuses.

La vidéo-protection pas toujours protectrice

L’opposition a voté cette délibération, mais l’a jugée insuffisante, en réclamant plus de moyens dans la vidéo-protection. « Vous acceptez de développer la vidéo pour fliquer les automobilistes, mais […] vous refusez de la développer pour les voyous qui pourrissent le quotidien des habitants ! », a déclaré Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement.

Mohamed Chihi a rappelé qu’un audit sur l’usage et l’efficacité de la vidéo-protection était en cours, pour « produire de la connaissance » et de la « rationalité ». Il est conduit par une ancienne magistrate de la Cour des comptes.



« On s’inscrit dans les pas de la Cour des comptes qui a elle-même interrogé l’Etat » sur la nécessité d’évaluer les politiques publiques d’usage de la vidéo-protection, avait expliqué mercredi Grégory Doucet. « Et à ma connaissance, la Cour des comptes n’est pas encore un groupe noyauté par une majorité de gauche et d’écologistes… », a-t-il ironisé.


Notre dossier VIDEOSURVEILLANCE

« Des événements dramatiques » se sont récemment produits « sous des caméras, on ne peut pas parler de vidéo-protection » et ces caméras « ne nous ont pas permis de retrouver les auteurs », a aussi affirmé Mohamed Chihi, en référence à la fusillade du 14 juin à la Duchère, où deux jeunes de 16 et 20 ans ont trouvé la mort.