La France est actuellement touchée par une pénurie de chauffeurs de car. En effet, selon la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), il manquerait 8.000 conducteurs afin d’assurer un service maximal. Cette situation risque de poser des problèmes à certains enfants pour se rendre en classe, rapporte Le Parisien. 20 % d’entre eux, soit environ 400.000 élèves, pourraient en souffrir dès la prochaine rentrée scolaire.

« Nous n’avons jamais été confrontés à une telle situation. Nous avons dans le secteur une pyramide des âges assez élevée, avec chaque année des départs en retraite à remplacer et un peu de moins de 10.000 personnes à recruter. Cette fois, nous avions 15.000 postes vacants », a témoigné Ingrid Mareschal, déléguée générale de la FNTV.

Des salariés partis ailleurs et pas revenus

Pour l’heure, environ la moitié de ces postes ont été pourvus. Le phénomène s’explique à la fois par le manque d’attractivité de la profession et par la crise sanitaire. Après la fermeture des établissements scolaires et le placement de certains chauffeurs en chômage partiel, certains ont décidé de changer de métier. Beaucoup ont ainsi connu des journées de travail au rythme plus régulier et ne souhaitent pas revenir en arrière.

Les professionnels du transport scolaire tentent donc de revaloriser la profession et d’attirer de nouveaux types d’employés. Les recruteurs lancent par exemple des appels à des chauffeurs retraités qui souhaiteraient reprendre du service avec un revenu complémentaire à la clé. Malgré cela, certains villages pourraient bien ne pas être desservis par des cars scolaires à la rentrée.