Sexisme : Les outrages sexistes enregistrés par les forces de l'ordre en hausse en 2021
VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES•L’outrage sexiste est puni d’une contravention de 4e classe, ou de 5e classe lorsqu’il est commis avec des circonstances aggravantes20 Minutes avec AFP
Le nombre d’outrages sexistes enregistrés par les forces de l’ordre a connu une hausse en 2021, avec 2.300 infractions relevées contre 1.400 en 2020, a indiqué jeudi le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Pour les infractions enregistrées par la police nationale, « les victimes sont majoritairement des femmes », à 91 %, indique le SSMSI. Près des deux tiers d’entre elles ont moins de 30 ans. Lorsque les outrages visent des personnes en raison de leur orientation sexuelle, les hommes représentent 48 % des victimes.
Puni par la loi
« Les auteurs sont quasi exclusivement des hommes, majeurs pour la plupart », selon le SSMSI. Les régions où sont le plus enregistrées ces infractions sont l’Ile-de-France et Centre-Val-de-Loire.
L’infraction spécifique d’outrage sexiste est encadrée par la loi promulguée le 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Elle consiste à « imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ».
L’outrage sexiste est puni d’une contravention de 4e classe, ou de 5e classe lorsqu’il est commis avec des circonstances aggravantes.