Incendie en Bretagne: Le plus important feu dans les Monts d'Arrée serait lui aussi criminel
INCENDIAIRE•Plus de 1.700 hectares de végétation ont été ravagés dans cet espace de landes du FinistèreC. A.
L'essentiel
- Deux importants incendies ont ravagé plus de 1.700 hectares de landes dans les Monts d’Arrée.
- D’après les experts, les deux feux seraient d’origine criminelle. Deux enquêtes ont été ouvertes.
- Fixé jeudi, le feu a fait l’objet de plusieurs reprises ce week-end, obligeant les pompiers à intervenir avec l’appui d’un avion bombardier. La situation semble sous contrôle.
Les experts n’avaient aucun doute sur l’origine de l’incendie de Brennilis, qui a démarré le lundi 18 juillet dans la soirée. Pour eux, les deux départs de feu situés à 30 mètres l’un de l’autre offraient un indice clair : le premier des deux feux allumés dans les Monts d'Arrée était bien criminel. Mais il restait un doute sur l’incendie de Brasparts, le plus important des deux, qui a largement contribué à la dévastation de plus de 1.700 hectares de landes. D’après la procureure de la République de Quimper (Finistère), l’expert qui a procédé à l'examen du site de Braspart « conclut au caractère volontaire de l’incendie ».
L’enquête ouverte par son parquet se poursuit donc sous la qualification criminelle de « destruction volontaire par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l’environnement ». La même que pour le site de Brennilis.
Maîtrisés depuis jeudi 21 juillet, les deux sinistres ont fait l’objet de plusieurs reprises ce week-end, obligeant les pompiers à intervenir à de multiples reprises, notamment sur la partie sud des Monts d’Arrée. Jusqu’à dimanche, 130 pompiers et 40 engins étaient présents sur le site, selon la préfecture du Finistère. Malgré la surveillance, quatre foyers s’étaient réactivés en raison des conditions météorologiques défavorables, notamment en raison du vent. L’intervention d’un avion bombardier d’eau a permis de « fixer » les nouveaux feux. Une cinquantaine d’hectares, en plus des 1.725 hectares déjà brûlés, ont été touchés par les flammes.
Pour l’heure, aucune interpellation n’a pu être réalisée. La procureure de Quimper Carine Hally invite toute personne « ayant été témoin de faits susceptibles d’être en lien avec ces deux incendies » à contacter la brigade des recherches de la gendarmerie de Châteaulin.