La nouvelle réforme du travail inquiète beaucoup les syndicats

Nouvelle réforme du travail : Deux pistes qui inquiètent particulièrement les syndicats

FRANCE TRAVAILD’un côté une nouvelle réforme de l’assurance chômage et de l’autre la création de France Travail pour remplacer Pôle emploi
20 Minutes avec AFP

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L’exécutif entend présenter « au retour de l’été », « après discussion avec les partenaires sociaux », un projet de loi sur « la réforme du travail », avec deux pistes qui inquiètent particulièrement les syndicats.

D’un côté une nouvelle réforme de l’assurance chômage et de l’autre la création de France Travail pour remplacer Pôle emploi. Ce que l’on sait sur ces deux mesures :

Assurance chômage : « aller plus loin »

Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait évoqué une modulation de l’indemnisation du chômage, avec des règles plus dures quand le taux de chômage est bas. Mais l’annonce le 14 juillet d’un projet de réforme pour « aller plus loin » a un peu dérouté sur le timing.

Deux jours avant, le ministre du Travail Olivier Dussopt avait en effet indiqué que les règles d’indemnisation des chômeurs, qui expirent le 31 octobre, seraient prolongées le temps d’évaluer leur « utilité ».

« Nous avons quelques mois de recul seulement », avait expliqué le ministre, puisque la réforme précédente, datant de 2019, avait été retardée à cause du Covid-19 et des recours juridiques.

Si l’exécutif n’a pas précisé son calendrier, prolongation et réforme pourraient aller de pair selon Beaugas. « Ils peuvent prolonger le décret sur les règles actuelles pour éviter un vide juridique le 1er novembre puis le modifier à tout moment. Cela revient à nous exclure de la définition des paramètres de l’assurance chômage », conteste-t-il.

France Travail, « cabane » ou « cathédrale » ?

Pour mieux accompagner ceux qui ont vocation à retourner à l’emploi et atteindre le plein-emploi, l’exécutif veut transformer Pôle emploi en une forme de guichet unique baptisé « France Travail ». Lors de sa déclaration de politique générale, Elisabeth Borne a jugé que l’accompagnement des chômeurs était aujourd’hui « trop complexe ». Le chef de l’Etat a aussi mis en avant le 14 juillet « une réponse complète ».

Lors des récentes Rencontres économiques d’Aix, Olivier Dussopt a indiqué que « les paramètres ne sont pas fixés ». Selon des propos rapportés par l’agence AEF, plutôt que « l’hypothèse maximaliste d’une fusion », il privilégie un travail sur « le front office, donc l’accueil, l’orientation et le diagnostic » pour améliorer la coordination des acteurs publics et privés.

Un acteur de l’emploi constate de son côté que cette idée de réforme est tombée « comme une météorite », y voyant « un truc de techno », « pas très opérationnel ». Il y a, dit-il, « un bon principe qui est posé » de simplifier et rendre plus efficace, mais de là à « fabriquer un monstre », sans parler des discussions difficiles en vue avec les collectivités…