Attentat de Nice : « 91% des victimes ont reçu une offre d'indemnisation », selon Dupond-Moretti
JUSTICE•Le procès de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, se tiendra en septembre20 Minutes avec AFP
Une grande majorité des victimes de l’attentat de Nice ont reçu une offre d’indemnisation. C’est le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui l’affirme ce jeudi : « 91 % des victimes ont reçu une offre d’indemnisation, 76 % ont accepté un règlement définitif », a-t-il avancé dans un entretien au quotidien Nice-Matin à paraître jeudi.
« Le fonds de garantie a versé 92 millions d’euros d’indemnités », a précisé le garde des Sceaux, qui représentera le gouvernement jeudi à Nice pour les commémorations de cet attentat qui avait fait 86 morts et quelque 400 blessés le soir du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais.
2.500 victimes ont été prises en charge
« Au total, 2.500 victimes ont été prises en charge. Pour 215 personnes, la procédure d’indemnisation amiable se poursuit. Il s’agit notamment de victimes mineures dont l’état de santé n’est pas consolidé », a ajouté le ministre dans cet entretien.
Le 14 juillet 2016, environ 30.000 personnes s’étaient rassemblées sur la Promenade des Anglais pour le traditionnel feu d’artifice. C’est dans cette foule que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un trentenaire tunisien demeurant à Nice, avait foncé au volant d’un camion de 19 tonnes, fauchant des dizaines de personnes pendant deux minutes, avant d’être abattu par la police.
Le procès de ce drame aura lieu à partir du 5 septembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris. Le principal responsable étant décédé, les magistrats examineront les responsabilités de huit autres personnes, membres de son entourage ou intermédiaires impliqués dans le trafic d’armes qui lui étaient destinées.
Au moins 865 personnes ou associations (Mémorial des Anges, Promenade des Anges, Life for Nice, Fenvac) se sont constituées parties civiles.
Évoquant ce procès, le ministre a estimé que « la justice est une sorte de confiscation du droit à la vengeance » : « Après un tel procès, les victimes sortent un peu moins mal. (…) Nous répondons à cette barbarie par le droit », a-t-il plaidé.