MISSIONLe gouvernement saisit l’Igas pour l’empoisonnement d’un bébé en crèche

Bébé empoisonné dans une crèche à Lyon : Le gouvernement saisit l’inspection générale des affaires sociales

MISSIONLe ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a saisi l’inspection générale des affaires sociales (Igas), après la mort d’une fillette de onze mois dans une crèche People & Baby, à Lyon
J. Le. avec AFP

J. Le. avec AFP

Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a annoncé ce lundi avoir saisi l’inspection générale des affaires sociales (Igas), après la mort d'une fillette de onze mois le mois dernier dans une crèche du groupe People & Baby, à Lyon.

Cette mission est chargée d’apporter « rapidement des éclaircissements quant aux facteurs qui, dans cette crèche, dans ce réseau, ou dans le cadre général des modes d’accueil, auraient pu concourir à l’installation de situations de danger ou de maltraitance », indique-t-on au ministère.

Elle doit aussi proposer des « solutions pour y remédier » et le ministre « discutera rapidement des évolutions réglementaires susceptibles d’être mises en œuvre dès l’automne ».

Répondre à la pénurie de personnel

Le nouveau ministre a rencontré ce lundi les membres du Comité Filière petite enfance, qui rassemble des représentants des modes d’accueil du jeune enfant (assistants maternels, gardes d’enfants à domicile, crèches…) et les acteurs publics concernés. Il s’agissait de répondre dans l’immédiat aux préoccupations exprimées par les professionnels sur la pénurie de personnels dans les dispositifs d’accueil de la petite enfance.

L’élargissement de l’exercice des métiers de la petite enfance en crèche à de « nouveaux profils » fera l’objet d’un arrêté qui devrait paraître d’ici fin juillet. Il devrait permettre notamment la reconnaissance de diplômes étrangers, en particulier européens, indique-t-on dans l’entourage du ministre.

Le ministre a débloqué deux millions d’euros pour financer une campagne de promotion et de valorisation des métiers de la petite enfance. Selon une enquête publiée lundi, menée par la Cnaf à la demande du Comité, et portant sur quelque 16.000 crèches, 48,6 % d’entre elles déclarent un manque de personnel auprès d’enfants. 8.908 équivalents temps pleins, soit entre 6,5 % et 8,6 % de l’effectif, sont déclarés durablement vacants.