METEOAvec la canicule, les usines de glaçons tournent à fond

Canicule : Les usines de glaçons tournent à plein régime, les livreurs surmenés

METEOQuand le mercure s’envole, la demande en glaçons explose pour remplir les cocktails, rafraîchir les stands des maraîchers ou encore les plats des traiteurs
Marie De Fournas

M.d.F. avec AFP

Si les températures commencent à devenir insoutenables dans certaines régions de France, il y en a que la vague de chaleur arrange bien. Les usines qui fabriquent des glaçons font ainsi le plein de commandes. « J’étais en production toute la nuit », sourit Damien Friley, gérant de la fabrique « A domicile glaçons », entreprise aux airs de maison de ville située à Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine.

Dans la cour, une palette contenant une tonne de glaçons « classiques, carrés » est entreposée. Répartis en sacs de 20 kg, vendus 20 euros le sac, ces cubes glacés sont préparés pour des clients professionnels, « bars, restaurants et traiteurs » majoritairement, ou encore des discothèques et poissonniers, détaille Damien Friley. Mais pas seulement : des sacs de 3 kg sont destinés aux particuliers. Ils seront livrés « au plus vite » à des distributeurs, épiceries ou stations-service à Paris et dans toute l’Île-de-France.

Des commandes qui quadruplent et arrivent plus tôt

La société « Promo glaçons », qui fabrique, elle, sa glace à Pantin (Seine-Saint-Denis), constate depuis le mois de mai un « pic précoce » des demandes, « alors qu’en temps normal, ça va crescendo à partir du mois d’avril », selon Isabelle Galet, chargée de développement. Ce pic, initié avec les premières fortes chaleurs en mai, apparaît « tous les ans un peu plus tôt », dit-elle.

« Depuis samedi dernier » et l’annonce de la vague de chaleur avec des températures au-delà des 30 °C dans la plupart des régions, les réapprovisionnements des distributeurs et les livraisons ont quadruplé en huit jours, souligne-t-elle.

Si les services de distribution et de livraison ne manquent pas, les fabricants sont peu nombreux en France. En Île-de-France, ils sont « quatre ou cinq », selon Damien Friley, et « quelques dizaines sûrement » dans le pays, après la disparition d’usines de fabrication de pains de glace.