Journée mondiale du vélo : Pourquoi ne pas demander à votre patron un vélo de fonction ?
MOBILITE•Ce vendredi, c’est la journée mondiale de la bicyclette. « 20 Minutes » fait un tour de France de la pratique du vélo. A Toulouse, une start-up toulousaine propose aux entreprises de louer des « vélos de fonction », un avantage écolo et pas cher pour tous les salariésMarie-Dominique Lacour
L'essentiel
- Les Nations Unies ont fait du 3 juin la journée mondiale de la bicyclette, l’occasion « d’attirer l’attention sur les avantages de son utilisation – un moyen de transport durable simple, abordable, propre et respectueux de l’environnement ». 20 Minutes s’est donc lancé dans un four de France de la pratique du vélo de Lille à Nice, de Nantes à Strasbourg, via Paris ou Toulouse.
- La start-up toulousaine Nuwo propose depuis janvier 2022 aux entreprises de mettre en place des vélos de fonction. Avec des modèles mécaniques, électriques ou même haut de gamme, il en existe pour tous les goûts.
- Les utilisateurs peuvent choisir leur vélo dans une des quatre boutiques de cycles partenaires de la Ville rose, et l’utiliser ensuite librement y compris pendant les week-ends et vacances.
Un biclou pour aller au boulot. Avec son service de location de «vélos de fonction », mécaniques ou électriques, une start-up toulousaine propose aux entreprises une alternative écolo et beaucoup moins chère que la voiture de fonction traditionnelle. Les directeurs pourraient-ils troquer leur berline contre une bicyclette ? Soyons honnêtes, sans doute pas la majorité… Alors, quel est l’objectif ? « En plus d’être bon pour la santé et pour la planète, c’est un moyen d’offrir un avantage et du pouvoir d’achat à tous les employés, quels que soient leurs postes », explique Nicolas Misiak, cofondateur de Nuwo et par ailleurs conseiller municipal délégué à la mairie de Toulouse.
Dès qu’une entreprise adhère au service, un salarié peut se rendre dans l’une des boutiques de cycles partenaires pour choisir sa future monture, et pourra l’utiliser librement, week-end et vacances compris. A Toulouse, quatre sociétés ont déjà franchi le cap du vélo de fonction, dont The Climate Company. Pour son fondateur Laurent Husson, si la démarche était une évidence, Nuwo l’a facilitée en supprimant les contraintes administratives. « Et l’autre intérêt, c’est le choix des vélos », souligne-t-il. Car chacun y trouve son compte. « Les électriques pour ceux qui habitent loin, les pliables pour ceux qui viennent en transports en commun et les classiques pour les sportifs », explique le directeur, désormais patron de quinze vélotaffeurs.
Un coût pris en charge par l’entreprise à 70 %
Nuwo propose aussi des vélos-cargos ou des longtails, ces longs vélos avec porte-bagage renforcé. Il fournit les équipements de sécurité comme le casque et le gilet réfléchissant et des accessoires – sièges bébés, antivols ou encore sacoches clipsables. Le coût de la location, tout inclus y compris maintenance et assurance, se répartit entre l’entreprise et le salarié, qui devra débourser environ huit euros par mois pour un vélo mécanique et autour de trente euros pour un électrique. Le tarif peut doubler pour les modèles haut de gamme. Et à la surprise de Nuwo, ces derniers sont plébiscités : « on parle de vélos ultralégers et performants avec des designs superbes. A 60 euros par mois contre 5.000 euros à l’achat, c’est un rêve qui devient abordable », s’avance Nicolas Misiak.
« On est vélo et pis c’est tout ! », précise aussi la jeune start-up. Les associés n’envisagent pas de se tourner vers d’autres deux-roues comme les trottinettes ou scooters électriques qu’ils jugent trop accidentogènes et peu bénéfiques pour la santé. Selon l’Insee, seul un Toulousain sur dix utilise le vélo comme moyen de transport principal. Nuwo espère bien amener la Ville rose au même niveau que les deux championnes, Grenoble et Strasbourg, où 17 % des trajets se font à bicyclette.