Elles offrent à elles quatre pas moins de 283 km de voies navigables connectées, ce qui en fait le plus grand bassin navigable de France. Moins connues que le canal du Midi ou le canal de Nantes à Brest, les rivières Maine, Mayenne, Sarthe et Oudon veulent devenir une destination touristique de premier plan et attirer visiteurs français et étrangers en quête de slow tourisme. Une nouvelle marque baptisée Les Rivières de l’Ouest a ainsi été lancée mardi, à l’initiative des départements de Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe.

S’appuyant sur un site Internet et une communication offensive sur les réseaux sociaux, la marque vise à mieux faire connaître ce territoire et ses atouts « fluvestres ». « Le terme fluvestre désigne à la fois les activités fluviales (croisières, sorties en canoë, sports nautiques…) et les activités terrestres (cyclotourisme, visites, gastronomie…). Cette destination a tout ça à offrir alors qu’on ne pense pas forcément à elle quand on prévoit ses vacances. On souhaite déclencher cette envie », explique Pauline Mourand, chargée de mission pour les Rivières de l’Ouest.

« Naviguer en rivière, c’est prendre son temps, apprendre à ralentir »

Le point fort de ces quatre rivières est évidemment de pouvoir y naviguer sans permis, via une embarcation électrique à louer à la journée, ou un bateau habitable sur plusieurs jours. Une heure de formation suffit pour apprendre les rudiments, y compris pour le passage des écluses (67 au total). « Naviguer en rivière, c’est prendre son temps, apprendre à ralentir. Avec un bateau on est loin de l’agitation et libre de s’amarrer quand on veut. Cette recherche de calme et de déconnexion répond bien à une tendance actuelle des touristes. »

Parmi les sites de visites positionnés le long de la destination citons la ville d’Angers et son patrimoine, Sablé-sur-Sarthe et son château, l’abbaye de Solesmes, Le Mans, sa vieille ville et son musée des 24 Heures, la Mine bleue de Segré ou encore Château-Gontier et son Refuge de l’Arche. Sans oublier la nature, changeante, parfois étonnante. « C’est la grande différence avec des canaux. Il y a une diversité de paysages qui n’ont pas été sculptés par l’homme », insiste Pauline Mourand.

Desservies par quatre véloroutes, les Rivières de l’Ouest disposent aussi de quatre sociétés de bateaux habitables et six bases de loueurs.