Agressions sexuelles : Le gynécologue parisien accusé de viol renonce à participer à un congrès
VIOLENCES•Plusieurs plaintes ont été déposées contre le praticien pour « violences » obstétricales, pourtant, ce dernier était à l’affiche du colloque de gynécologues Paris Santé FemmesM.F avec AFP
La pilule était dure à avaler pour les associations de défenses des femmes. Le Pr Emile Daraï était à l’affiche ce mercredi du congrès Paris Santé Femmes, organisé par le Collège national des gynécologues (CNGOF). Pourtant, plusieurs plaintes pour viol ont été déposées contre lui. Afin de « préserver le plus grand congrès annuel français consacré à la santé des femmes », ce dernier a finalement « décidé d’annuler sa participation ».
Démis de ses fonctions de chef de service à l’hôpital Tenon en décembre, après une enquête interne des Hôpitaux de Paris (AP-HP), le Pr Daraï continue toutefois d’exercer dans cet établissement. Une information judiciaire à son encontre, pour « violences par personne chargée d’une mission de service public », a été ouverte en janvier et confiée à un juge d’instruction.
« Colloque de la honte »
En apprenant sa participation, le Collectif Stop aux violences obstétricales (StopVOG), à l’origine des révélations en septembre des plaintes pour viols le visant, avait dénoncé un « colloque de la honte ». Le collectif féministe avait ainsi appelé à un rassemblement mercredi à 8h30 devant le parc des expositions de la porte de Versailles.
« Conscient de l’émoi suscité » par son intervention, le CNGOF avait souligné que le spécialiste « n’a pas, à ce jour, été condamné par la justice » et qu’il continue par ailleurs « à être invité dans les congrès internationaux ». « Il est scandaleux qu’il soit mis en avant », avait rétorqué StopVOG, qui considère que « tout en respectant la présomption d’innocence, il est urgent de garantir la sécurité des patientes ».