ENQUETEEn Dordogne, la piste du féminicide accréditée par l’autopsie

Dordogne : La piste du féminicide suivi d’un suicide accréditée par l’autopsie

ENQUETELes premières conclusions de l’autopsie pratiquée sur le corps d’une femme de 40 ans, découverte morte lundi près de Périgueux, « accréditent l’hypothèse d’un homicide conjugal suivi du suicide de l’auteur »
20 Minutes avec AFP

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La piste du féminicide suivi d’un suicide se confirme. « Les premières conclusions » de l’autopsie pratiquée sur le corps d’une femme de 40 ans, découverte morte lundi à Champcevinel au nord de Périgueux (Dordogne), « accréditent l’hypothèse d’un homicide conjugal suivi du suicide de l’auteur », a annoncé mercredi le parquet.

« Le décès apparaît en effet consécutif à d’importantes violences exercées par un tiers sur le haut et le bas du corps, comprenant a minima de multiples coups portés avec les poings et les pieds », a détaillé la procureure de la République de Périgueux Solène Belaouar mercredi soir.

Une relation houleuse sur fond d’alcoolisation du couple

Lundi vers 8 heures, un homme de 51 ans avait été retrouvé pendu sur son lieu de travail dans la commune de Coulouniex-Chamiers. C’est en allant vérifier son domicile à Champcevinel, un village de 2.800 habitants distant de 9 km, que le corps de la quadragénaire avait été découvert par les enquêteurs.

Selon le parquet, l’homme et la femme, mère de deux enfants, dont une mineure, « entretenaient bien une relation de couple au moment de leur décès (…) émaillée de plusieurs séparations et surtout d’un certain nombre d’épisodes de violences, sur fond d’alcoolisation régulière du couple ».

Déjà condamné pour des faits de violence sur la même victime

L’homme avait été condamné à six mois de prison avec sursis en 2014, puis à 12 mois de prison dont 10 mois assortis de sursis en 2018, pour « des faits de violences conjugales commis sur la même victime, sa compagne décédée lundi », a ajouté parquet.

Les deux enquêtes distinctes initialement ouvertes, l’une pour homicide volontaire concernant la femme, l’autre pour recherche des causes de la mort s’agissant de l’homme, ont été jointes en une seule confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Périgueux.