Un Ehpad du groupe Bridge sous le feu des critiques en Normandie

Ehpad : Une maison de retraite du groupe Bridge sous le feu des critiques en Seine-Maritime

TEMOIGNAGESUn Ehpad de Seine-Maritime, repris par le groupe Bridge en 2020, est mis en cause par plusieurs ex-salariés et familles d’anciens résidents, pour des dysfonctionnements
20 Minutes avec agences

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Une nouvelle affaire ? Après le scandale visant le gestionnaire d’Ehpad privés Orpea, c’est désormais le groupe Bridge qui est mis en cause. Dégradation des conditions de vie des résidents, manque de personnel, manque de soins… Une enquête menée par la cellule investigation de Radio France vient mettre (aussi) en lumière des défaillances au sein de certaines de ces maisons de retraite.
France Bleu Normandie évoque notamment le cas d’un établissement de Seine-Maritime, à Saint-Martin-Osmonville, entre Rouen et Neufchâtel-en-Bray. Des ex-salariés et les familles d’anciens résidents de « La Maison Normande », repris par le groupe Bridge en 2020, listent de nombreux dysfonctionnements.

« L’infirmière n'étant pas là pendant le week-end, il n’y avait pas de soins »

Les personnes interrogées par la radio soulignent un « manque de moyens » criant, alors que le prix d’une chambre y coûte « minimum 2.500 euros par mois ». « Ma mère avait une escarre tellement profonde qu’ils ont été obligés de mettre une mèche, ce qui nécessite des soins tous les jours. L’infirmière étant là le vendredi et revenant le lundi, pendant le week-end, il n’y avait pas de soins », raconte notamment la fille d’une ancienne résidente.
Interrogé, le groupe explique que des investissements viennent d’être réalisés et qu’une nouvelle direction a été mise en place en début d’année. Mais Bridge admet toutefois toujours « des difficultés de recrutement ».

En Normandie, Bridge a déjà vu un de ses établissements être placé sous tutelle par l’Agence régionale de santé, début mars, aux Moutiers-en-Cinglais (Calvados), pour « des dysfonctionnements graves constatés dans les domaines de la gouvernance, de la qualité et de la sécurité des soins, de l’accompagnement et du respect des droits des personnes accueillies ».
Bridge a depuis réussi à obtenir gain de cause avec la levée temporaire de cette tutelle par le tribunal administratif de Caen.