C’est un répit mais de courte durée. Les syndicats de la Fonderie du Poitou Alu ont trouvé mardi soir un accord financier avec Renault,​ unique client de ce sous-traitant automobile en redressement judiciaire, pour produire des culasses jusqu’au 30 juin, date probable de fermeture de l’usine, a-t-on appris mercredi auprès de l’intersyndicale CGT/CFE-CGC de cette entreprise de 300 salariés.

« De notre côté, nous devrons produire d’ici là 75.000 culasses pour Renault », a expliqué à l’AFP Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT.

Prochaine réunion le 21 avril

Le tribunal de commerce de Paris devrait statuer mardi sur une « prolongation de la période d’observation [du redressement judiciaire] » jusqu’au 30 juin, une liquidation avant cette date restant toutefois possible. L’intersyndicale poursuit par ailleurs ses négociations avec l’Etat sur « l’accompagnement social » des futurs licenciés. Elle souhaite notamment un départ à la retraite anticipé des plus de 57 ans, ce que l’Etat refuse selon Philippe Juin. Leur prochaine réunion est prévue le 21 avril.

Fonderie du Poitou Alu, basé à Ingrandes-sur-Vienne, était une filiale du groupe Alvance de l’Indo-Britannique Sanjeev Gupta jusqu’à son placement en redressement judiciaire il y a un an. En difficulté depuis plusieurs années, ce sous-traitant automobile n’a pas réussi à trouver de repreneur. L’usine mitoyenne, Fonderie du Poitou Fonte, qui produisait pour Renault des carters diesel, a fermé ses portes cet été.