TRANSPORT MARITIMELe terminal ferry de Saint-Malo veut soigner l’accueil des voisins anglais

Saint-Malo : Vétuste et sans charme, le terminal ferry veut soigner l’accueil des touristes anglais

TRANSPORT MARITIMELe terminal ferry du Naye à Saint-Malo, où accostent les navires de Brittany Ferries et Condor Ferries, va faire l’objet d’un vaste chantier de modernisation entre 2024 et 2026. La région Bretagne va investir 150 millions d’euros dans le chantier
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • A Saint-Malo, le terminal ferry du Naye est vétuste et peu accueillant pour les touristes anglais qui débarquent.
  • Un projet de modernisation est présenté ce jeudi au conseil régional de Bretagne.
  • Le chantier coûtera 150 millions d’euros avec des travaux qui se dérouleront entre 2024 et 2026.

C’est « la porte d’entrée de la Bretagne » pour les touristes britanniques qui débarquent dans la région. A Saint-Malo, le terminal ferry du Naye n’a pourtant rien de très accueillant. Sans charme et vieillissante, l’infrastructure est « un mélange entre Derrick et Star Trek », ironise le président de région Loïg Chesnais-Girard. Pour dépoussiérer et moderniser l’équipement, qui date de la fin des années 1970, la région va investir 150 millions d’euros entre 2024 et 2026. « C’est l’investissement le plus important programmé par la région sur le mandat », souligne l’élu socialiste, qui doit présenter ce jeudi le projet aux conseillers régionaux.

Le scénario retenu, « le plus ambitieux », prévoit déjà une remise en conformité du terminal qui ne répond plus aux normes de sécurité. En fin de vie, les embectages nord et sud de l’écluse qui donnent accès au port de commerce seront ainsi reconstruits afin « de sécuriser l’accès aux bassins inférieurs et éviter toute collision entre navires », précise la région Bretagne.

Les navires vont pouvoir couper leurs moteurs à quai

Le Brexit a également changé la donne pour le terminal, où accostent les navires de Brittany Ferries et de Condor Ferries en provenance d’Angleterre et des îles anglo-normandes. De nouvelles mesures de sûreté s’appliquent désormais au transport de passagers et de fret, nécessitant l’installation de nouveaux équipements.

La transition écologique impose aussi aux infrastructures maritimes de changer de logiciel. L’électricité bord de quai sera ainsi installée, ce qui permettra aux ferries amarrés de couper leurs moteurs pendant les escales et réduira considérablement l’émission de polluants ainsi que les nuisances sonores.

Pas la course au gigantisme

La modernisation du terminal du Naye vise aussi à développer le trafic des passagers, en berne depuis deux ans. « Avant le début de la crise sanitaire, on était à environ 750.000 passagers par an, explique Loïg Chesnais-Girard. Après les travaux, on devrait pouvoir en accueillir 100.000 de plus ». Pour ce faire, des travaux seront notamment réalisés dans le chenal pour permettre à des navires de plus grande capacité, de type paquebots de croisière, de pouvoir accéder aux quais.

La gare maritime, qui ne donne pas trop envie de s’y arrêter, sera également entièrement relookée afin de ressembler à un aéroport moderne. Le projet est ambitieux mais la région ne veut pas pour autant tomber dans la folie des grandeurs. « On ne va pas non plus construire un grand hub maritime pour faire exploser le trafic » souligne Loïg Chesnais-Girard, souhaitant faire du terminal ferry un symbole « du tourisme bas carbone ».