CARNET NOIRMort de Jacqueline Jencquel, militante pour le suicide assisté

Jacqueline Jencquel, militante pour le suicide assisté, a mis fin à ses jours

CARNET NOIRAgée de 78 ans, elle militait pour l'interruption volontaire de vieillesse
20 Minutes avec agence

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La militante Jacqueline Jencquel a mis fin à ses jours, fin mars. Âgée de 78 ans, celle qui défendait la légalisation du suicide assisté en France s’était fait connaître en 2018 grâce, notamment, à des prises de parole engagées dans les médias Konbini et Brut. Fervente partisane de l’interruption volontaire de vieillesse, elle avait annoncé vouloir en finir bien que ne souffrant d’aucune maladie incurable, comme le rappelle BFMTV.

Dans son dernier billet publié le 29 mars sur son blog du quotidien suisse Le Temps, Jacqueline Jencquel disait regretter l’impossibilité de choisir sa fin de vie en France. Terrifiée par la peur de devenir dépendante, cette femme pleine d’humour disait ne pas avoir mis des enfants au monde « pour les faire chier ».

Une évolution vers le modèle belge ?

Ancienne professeure de français et d’anglais, mère de trois garçons, épouse d’un homme d’affaires allemand, la septuagénaire disait avoir « tout fait », comme elle l’a confié dans un entretien à Libération paru en septembre 2020. Militante au sein de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) Jacqueline Jencquel affirmait n’avoir « aucune envie de crever », mais simplement vouloir « qu’un choix existe ».

À ce sujet, Emmanuel Macron s’est récemment dit favorable à une « convention citoyenne » pour trancher le débat sur la fin de vie. Lors d’un déplacement ce jeudi, le président de la République se serait même dit « favorable à ce que l’on évolue vers le modèle belge », où le suicide assisté est légal.