« Les écoles laboratoires » d'Emmanuel Macron en piste à Marseille

« Les écoles laboratoires » d’Emmanuel Macron en piste à Marseille

EXPERIMENTATIONCinquante-neuf écoles candidates ont été retenues pour mener cette expérimentation annoncée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron, en septembre. Ce test ne fait toujours pas l’unanimité chez les syndicats enseignants
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • En septembre dernier, lors de sa présentation du Plan « Marseille en grand », Emmanuel Macron annonçait sa volonté d’expérimenter le libre recrutement de professeurs pour 50 écoles laboratoires.
  • Cette idée ne fait pas l’unanimité, mais est en train de se déployer et 59 écoles candidates ont été retenues pour l’expérimenter.

C’était la grosse surprise des annonces du plan «Marseille en grand » d' Emmanuel Macron en septembre. Les écoles laboratoires de Marseille voulues par le président Macron ne font toujours pas l’unanimité, tant dans le choix des établissements que dans la mise en œuvre des projets, et soulèvent encore beaucoup de questions, selon les syndicats interrogés.

En sus des 400 millions d’euros promis pour rénover les écoles, le chef de l’Etat avait affiché sa volonté de faire d’une cinquantaine d’ écoles marseillaises « un laboratoire de liberté et de moyens » dès septembre 2022. Dans une liste dévoilée par La Provence, 59 écoles ont été retenues, sur les 64 candidatures déposées selon le rectorat (la ville compte 470 écoles primaires).

Forte mobilisation intersyndicale

Surprise : d’après les syndicats, 26 ne font pas partie du réseau d’éducation prioritaire renforcé (Rep +). Mais l’inspection académique assure que toutes « se situent dans des quartiers où l’indice social est faible et donc ayant des besoins éducatifs et sociaux élevés ». « Le peu de candidatures s’explique par la forte mobilisation intersyndicale contre le projet : beaucoup d’écoles visées ont boycotté l’appel de l’académie, qui a dû multiplier les appels pour trouver des candidats », assure Virginie Akliouat, secrétaire générale du SNUipp-FSU 13.

Les syndicats enseignants dénoncent surtout le volet « recrutement » du projet d’Emmanuel Macron, qui prévoit que le directeur d’école – un enseignant sans prérogative hiérarchique – choisisse l’équipe pédagogique. En visite à Marseille mi-février, le ministre Jean-Michel Blanquer a annoncé qu'« une bonne partie des enseignants de ces établissements ont souhaité rester ». Selon des chiffres non définitifs de l’inspection académique dévoilés ce lundi, trente enseignants supplémentaires seront aussi affectés dans ces écoles.