Depuis plusieurs mois, les murs des bâtiments universitaires de Clermont-Ferrand ( Puy-de-Dôme) servent d’exutoire à la haine raciste et xénophobe. « Polytech Clermont en est à sept dépôts de plainte », comptabilise La Montagne. L’école d’ingénieurs, qui accueille 1.200 élèves sur le campus des Cézeaux, fait face à une série inédite. Et c’est le cas d’autres lieux de la ville, « souillés par les mêmes slogans, avec la même écriture rouge », raconte le quotidien régional, citant les réactions d’élus indignés sur les réseaux sociaux.

« Une multiplication de témoignages de personnes qui subissent des agressions »

« Etrangers dégagez », « les nôtres avant les autres », « mort aux nègres »… La fac de droit et la présidence de l’université Clermont-Auvergne ont aussi été visées.
« Dans les contextes politiques pré-électoraux, les universités sont des lieux souvent instrumentalisés », regrette, dans Le Figaro, Mathias Bernard, président de l’université Clermont-Auvergne (UCA). Cité sur France Bleu, le fondateur du collectif Nous Aussi 63, Samir el Bakkali, s’alarme lui aussi du climat ambiant : « On assiste également à la multiplication de témoignages de personnes qui subissent des agressions verbales à caractère raciste. Nous n’avions jamais vu cela auparavant ici. »

Pour dénoncer ces actes et se mobiliser contre le racisme, le collectif appelle à un rassemblement ce samedi place de Jaude, à Clermont-Ferrand.