Précarité : Comment les marchands de sommeil profitent d’étudiants étrangers
TAUDIS•Ce mardi, Brut, partenaire de « 20 Minutes », visite des logements insalubres loués à prix d’or20 Minutes avec Brut
Qui serait prêt à régler 680 euros mensuels pour une surface de moins 20 mètres carrés sans lumière naturelle ? Ce sont pourtant les conditions qu’ont dû accepter Lalu, venu étudier en France, et son colocataire : situé dans le sous-sol d’un pavillon de Villejuif, leur « appartement » cumule des « problèmes de hauteur sous plafond, d’ humidité, d’aération, de surfaces trop petites », déplore Thomas, un ami de Lalu.
Mal informés, disposant (souvent) de très peu de moyens financiers, les étudiants étrangers sont hélas des proies idéales pour les « marchands de sommeil ». Ces propriétaires sans scrupule leur louent, parfois au mépris des lois en vigueur, des logements insalubres.
« La CAF verse parfois une allocation logement »
Sneha, une étudiante d’origine indienne, en a fait la cruelle expérience en découvrant qu’elle devrait partager un studio « plein de cafards » au moment de son emménagement.
« Ces " bailleurs " ciblent des étudiants majoritairement étrangers, dénonce Thomas. Il n’y a pas d’état des lieux d’entrée, on leur fait signer un papier et voilà, ils n’ont plus qu’à payer. Eux pensent que c’est légal parce que la CAF peut verser une allocation » pour des logements pourtant hors la loi. Découvrez certaines de ces locations indignes dans cette vidéo de notre partenaire Brut.