FRAUDELes soignants du vaccinodrome du Havre étaient hackés

Coronavirus au Havre : Un jeune homme en prison, soupçonné de trafic de faux pass sanitaires

FRAUDEUn homme de 21 ans est suspecté d’avoir participé au piratage de comptes de médecins et infirmières du centre de vaccination du Havre (Seine-Maritime) pour vendre de faux pass sanitaires
20 Minutes avec agences

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Des hackers sont parvenus à mettre la main sur les données de connexion de professionnels de santé. Ils ont pu accéder aux comptes Ameli pour générer des certificats. Parmi eux, un jeune homme de 21 ans derrière les barreaux depuis fin janvier. Paris Normandie s’est rendu dans la chambre de l’instruction de Rouen ( Seine-Maritime) où le mis en cause tentait d’obtenir (en vain) une remise en liberté.

Cet habitant de Melun (Seine-et-Marne) poursuivi pour « complicité d’ escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs, vols aggravés, mise en danger de la vie d’autrui, détention et fourniture frauduleuse de faux documents administratifs » est suspecté d’avoir participé au trafic des comptes de médecins et infirmières du stade Océane, le centre de vaccination éphémère du Havre.

Des attestations produites alors que le centre était fermé

L’été dernier, les policiers avaient découvert que les codes secrets de plusieurs soignants, prescripteurs de pass, avaient été piratés et que des milliers d’attestations étaient produites alors que certains jours… le centre de vaccination était fermé ! Les enquêteurs sont parvenus à remonter le fil (et les adresses IP) au fil des mois. Ils auraient découvert « des dizaines de virements, d’un montant de plus de 9.000 euros puis, en septembre 2021, d’environ 7.000 euros », relate Paris Normandie. Des sommes qui correspondraient à la vente de faux pass via Internet. D’autres membres de ce réseau présumé sont encore recherchés dans cette affaire.


Notre dossier sur le pass sanitaire

Au total, on estime à environ 300.000 le nombre de faux pass sanitaires délivrés depuis l’instauration de cette mesure, l’été dernier. Plus de 400 enquêtes judiciaires ont déjà été lancées, selon le ministère de l’Intérieur.