Nous le savons, la circulation routière est particulièrement congestionnée dans les Bouches-du-Rhône et à Marseille. Dans ces embouteillages quotidiens, le département compte « ses points noirs », a présenté Martine Vassal, présidente LR du département et de la métropole.

Parmi ceux-ci, la 113 dans sa traversée de Vitrolles que près de 16.000 véhicules parcourent chaque jour. Cette portion permet, entre autres, de rejoindre l'A7, de desservir l' aéroport et d’importantes entreprises, comme Airbus Hélicoptère et ses 12.000 salariés et sous-traitants.

Un gain de temps de 10 minutes sur un trajet de 20 kilomètres

De fait aux heures de pointe, il faut s’armer de patience. Pour tenter d’y remédier, le département a annoncé une série de travaux sur cette portion « à la congestion telle que certaines lignes régulières de bus en sont venues à emprunter des trajets alternatifs plus longs, mais plus fiables » en temps de parcours, a constaté Martine Vassal. Les travaux démarreront à la fin de l’année et devraient s’étaler « sur sept à huit mois », escompte le service en charge de la maîtrise d’œuvre. Ceux-ci ne devraient pas entraîner de fermeture de voies durant la journée afin de limiter l’impact sur les usagers. Sas d’insertion et voie réservée aux bus, élargissement à quatre voies depuis Marseille pour la sortie Marignane/aéroport, bretelle d’accès supplémentaire…, les services départementaux ont estimé « à dix minutes en moyenne le gain de temps pour les transports collectifs entre l’aéroport et la fourche A7/A51 » (Marseille centre/Aix-en-Provence), un trajet de 20 kilomètres.

L’investissement de 8,8 millions d’euros, supporté intégralement par le département, a néanmoins été rendu possible « par le milliard d’euros attribué dans le cadre du plan Marseille » d’Emmanuel Macron pour développer les transports, a déclaré Martine Vassal, enfilant alors sa double casquette de présidente du département et de la métropole.

Le téléphérique toujours d’actualité, mais pas avant les Jeux

À terme, Martine Vassal n’a pas non plus enterré l'idée d'un téléphérique reliant la gare de Vitrolles (41 mètres d’altitude) et l’aéroport de Marseille/Marignane (niveau de la mer), avec un arrêt pour Airbus hélicoptère. Cette proposition restant la meilleure solution économique pour enjamber la 113 a réaffirmé la présidente du département. Un projet qu’elle aurait souhaité réaliser « avant-hier », et qui ne sera pas réalisé avant les Jeux olympiques 2024. Car tant que les travaux d’enfouissement des lignes à grande vitesse sous la gare Saint Charles ne seront pas faits, celui-ci n’aurait pas beaucoup de sens. Le nœud ferroviaire marseillais est en effet saturé de trains, ne permettant ni une grande fiabilité de la liaison Saint-Charles-Vitrolles, ni une hausse des cadences.

Bien que les études aient été lancées en toute fin d’année dernière, le percement de ce tunnel n'est pas attendu avant 2035. En attendant, le département mise sur une meilleure fluidité routière pour ses bus, alors que l’aéroport ambitionne de passer de 17 % à 28 % la part de ses dix millions de passagers annuels qui s’y rendent en transport collectif.