Pass vaccinal : Le député LREM Romain Grau « très violemment » pris à partie à Perpignan
AGRESSION•Des opposants au pass vaccinal ont « attaqué » la permanence du député qui y travaillait avec un conseiller parlementaire du ministre de la Justice20 Minutes avec AFP
La violence continue contre des élus approuvant les mesures sanitaires. Le député LREM Romain Grau, ainsi qu’un conseiller du ministre de la Justice et un des voisins du parlementaire, ont été « violemment » pris à partie samedi à Perpignan par des manifestants contre le pass vaccinal qui ont « attaqué » sa permanence.
« Je travaillais avec Guillem Gervilla, conseiller parlementaire d’Eric Dupond-Moretti, quand d’un seul coup on a entendu une horde de personnes se diriger vers la permanence puis taper sur les vitres », a affirmé Romain Grau, estimant leur nombre à plus de 250. « Nous sommes sortis leur parler et là, nous avons été pris à partie très violemment. Ils voulaient clairement nous faire craquer avec des insultes assez lourdes ». « Un de mes voisins s’est interposé et s’est fait gifler. Moi j’ai reçu un coup de poing sur le menton », a précisé le député.
Sur une vidéo postée sur Twitter par Guillem Gervilla, on voit un homme hurler « à mort » et un autre crier « tu l’as voté le pass ? ». « Nous avons finalement réussi à nous exfiltrer à l’étage et ils se sont dispersés après avoir cassé une vitre », a indiqué le conseiller du ministre. Il a en outre fait part de sa volonté de porter plainte ce dimanche.
38.000 manifestants en France contre le pass
Le préfet des Pyrénées-Orientales Etienne Stoskopf a condamné « ces actes inacceptables en démocratie », assurant que « tout sera engagé pour identifier leurs auteurs ». « Une fois de plus, une fois de trop, un élu de la Nation a été agressé en marge d’une manifestation. (…). Ces comportements sont inacceptables et appellent à l’unité », a pour sa part tweeté le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Eric Dupond-Moretti a lui aussi « fermement » condamné cette agression. Selon lui, « ces violences sont aussi le fruit des discours de haine que tiennent certains irresponsables politiques ».
Le ministère de l’Intérieur a dénombré samedi près de 38.000 manifestants dans toute la France contre le pass vaccinal, deux jours avant son entrée en vigueur. Mercredi, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour « violences volontaires aggravées » après l’agression le 15 janvier d’une équipe de journalistes de l’AFP couvrant un rassemblement anti-pass.