Affaire Delphine Jubillar : Au troisième jour des nouvelles fouilles, les militaires élargissent la zone de recherche
ENQUETE•Les militaires mobilisés pour cette nouvelle campagne de fouilles, non loin du domicile des Jubillar, sondent depuis ce mercredi matin le fond d’un vallon, non loin de la ferme qui a brûléB.C. avec AFP
L'essentiel
- Lundi, de nouvelles fouilles d’ampleur ont débuté à Cagnac-les-Mines pour tenter de retrouver le corps de Delphine Jubillar.
- Plus d’un an après la disparition de l’infirmière, et sept mois après la mise en examen de son mari pour « meurtre », les enquêteurs ratissent un secteur près d’une ferme qui a brûlé.
- Selon un codétenu qui dit avoir reçu la confession de Cédric Jubillar, c’est là qu’il aurait enterré le corps de sa femme en décembre 2020.
Lundi, les gendarmes ont lancé une vaste campagne de fouilles à Cagnac-les-Mines ( Tarn) et dans ses environs, avec l’objectif de retrouver le corps de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Au troisième jour de cette campagne de recherches dans une zone très accidentée qui mobilise pas moins d’une centaine de personnes, les militaires ont élargi la zone où ils sondent les sols.
Equipés d’un gyrobroyeur, ce mercredi les militaires étaient visibles au fond d’un vallon, et la quasi-totalité des arbustes de la zone ratissée avaient été abattus. « Il y a eu une importante préparation du terrain. Le secteur ciblé a été débroussaillé avant le passage des chiens », a indiqué une source proche de l’enquête à l’AFP. « Aujourd’hui, c’est au tour d’une équipe spécialisée avec des engins de détection, radars géodésiques et détecteurs de métaux qui participent aux fouilles », a-t-elle poursuivi.
Lundi et mardi, les enquêteurs s’étaient concentrés sur une zone située en contrebas d’une ferme. Puis la grande tente blanche, mise en place par les militaires, a été déplacée ce matin au fond du vallon.
Méfiance d’un avocat de la famille de Delphine Jubillar
Ce site suscite particulièrement l’attention car c’est là que Cédric Jubillar, en détention depuis juin dernier pour le meurtre de sa femme, aurait pu enfouir le corps de sa femme selon les dires d’un codétenu. Ce dernier aurait reçu les confessions du plaquiste lors de son séjour en détention, à la maison d’arrêt de Seysses. Un secteur qui avait déjà été fouillé en partie dans les semaines ayant suivi la disparition de Delphine Jubillar. Et qui figurait dans le dossier depuis plusieurs mois selon les avocats de Cédric Jubillar.
De son côté, Philippe Pressecq, l’avocat de la cousine de la disparue, reste méfiant sur l’hypothèse de retrouver le corps de Delphine Jubillar près de cette ferme, car selon lui, le plaquiste « manipule tout le monde depuis le début ». Lundi, une porte-parole de la région de gendarmerie d’Occitanie indiquait à 20 Minutes que ces fouilles pouvaient durer « plusieurs jours, voire semaines ».