Rennes : Une centaine de migrants investissent un gymnase
LOGEMENT•Une grande partie de ces personnes étaient jusqu’à présents logées dans un centre géré par une association de scoutisme dans la périphérie rennaiseJ.G. avec AFP
Logés depuis octobre dans un centre mis à disposition par les Éclaireurs et Éclaireuses de France dans la périphérie rennaise, une centaine de migrants ont investi samedi un gymnase à Rennes. L’action s’est déroulée en marge d’une manifestation en soutien aux personnes exilées. « L’occupation du gymnase de la Poterie questionne, s’agissant de la mise à l’abri de personnes qui avaient jusqu’ici des solutions d’hébergement plus adaptées, même si elles étaient précaires », indique la mairie.
La municipalité rennaise, qui demande que cette occupation prenne fin « rapidement », a annoncé avoir saisi la préfecture « pour que des solutions soient trouvées au plus vite pour ces personnes ». Selon un communiqué de l’association d’aide aux migrants Utopia 56, « une centaine de personnes, dont 42 enfants, sans solution d’hébergement, réquisitionnent un gymnase de la ville de Rennes afin de ne pas passer la nuit et l’hiver à la rue ». « Tout se passe bien, des gens sont un peu angoissés mais il fait chaud par rapport à là où on était », a déclaré Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56.
La préfecture va examiner la situation de chacune des personnes
La préfecture d’Ille-et-Vilaine a indiqué samedi matin assumer « toutes ses responsabilités dans le respect du droit ». « L’État a sollicité la liste précise des personnes concernées (…). En fonction de la situation administrative et de vulnérabilité de chacun, l’État est en effet prêt à trouver des solutions pérennes, qu’il s’agisse d'hébergement d'urgence, des dispositifs dédiés aux demandeurs d’asile ou du dispositif de préparation au retour pour les personnes qui ont vocation à quitter le territoire français faute d’y bénéficier d’un droit au séjour », a souligné la préfecture.
« Chaque soir, en Ille-et-Vilaine, l’État finance la mise à l’abri de 1.450 personnes, dans des dispositifs pérennes ou à l’hôtel, pour un montant qui a atteint plus de 10 millions d’euros en 2021 », précise-t-elle.