«Alors que tous les autres syndicats ont signé, on ne laissera quelques membres d’un syndicat prendre l’ensemble des Marseillais en otage », avance Yves Moraine (LR) lorsqu’il apprend que des agents de FO entendent poursuivre le mouvement de grève de collecte des déchets malgré l’accord trouvé avec les autres syndicats.

Pour tenter de mettre fin à ce conflit, ou du moins en atténuer les effets, la métropole a transmis mercredi soir à la préfecture de police une demande de réquisitions des agents grévistes afin de remettre tout le monde au travail. Une disposition qui a été mise en œuvre ce jeudi, a fait savoir la préfecture de police des Bouches-du-Rhône dans un communiqué.

Recours au privé pour remédier aux arrêts maladie

« Les agents nécessaires au rétablissement du bon ordre et de la salubrité publique sont réquisitionnés par arrêté préfectoral du jeudi 16 décembre au lundi 20 décembre », écrit la préfecture dans un communiqué de presse. « 2.500 tonnes de déchets sont présentes dans les rues de Marseille et d’Aubagne », affirme la préfecture.

Par ailleurs, la métropole a également recours aux services d’une société privée de collecte des déchets. Cela officiellement afin « de remédier aux arrêts maladie qui sont nombreux », explique l’administration.

Quelques agents grévistes se déclarent en arrêt maladie plutôt qu’en grève afin de s’éviter de trop lourdes pertes de salaires, permettant le recours au privé. Dans le cas contraire, il s’agirait d’une atteinte au droit de grève.