GROGNELa prison d’Albi est surpeuplée, les surveillants dénoncent l’insécurité

Albi : Pour dénoncer la violence dans une prison surpeuplée, les surveillants bloquent les extractions

GROGNEIl y a 183 détenus à la maison d’arrêt d’Albi, dans le Tarn, pour 105 places. Ils dorment à trois dans des cellules de 9 m²
20 Minutes avec AFP

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Pas d’extraction de détenus ce lundi matin à la maison d'arrêt d'Albi, dans le Tarn​. Les surveillants pénitentiaires bloquent le processus pour dénoncer « l’insécurité » engendrée par la surpopulation dans cette « petite prison », vieillotte, de 105 places et qui accueille actuellement 183 détenus. La cohabitation devient si difficile que les surveillant ne parviennent plus à séparer les détenus fumeurs des autres.

« Nous avons une surpopulation de 170 % , des matelas au sol avec trois détenus dans des cellules de 9 m². Ça génère de la violence, le climat est extrêmement tendu », explique un représentant du Syndicat pénitentiaire des surveillants, à l’origine de cette mobilisation avec l’Ufap et FO. Une première action avait eu lieu au mois de juin, alors que le nombre de détenus était de 176.

En France, la densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires atteint globalement les 115,4 % Elle est de 136,3 % dans les maisons d’arrêt, qui accueillent les détenus condamnés à de courtes peines ou en détention provisoire. Actuellement, 1.614 détenus sont contraints de dormir par terre sur un matelas.