LOIUn collectif demande des règles de sécurité plus strictes pour la chasse

Chasse : Un collectif demande des règles de sécurité plus strictes pour encadrer la pratique

LOIAvec ces nouvelles mesures, « Un jour un chasseur » espère « éviter de nouveaux drames », tels que les morts accidentelles de civils
M.F avec AFP

M.F avec AFP

Pour les co-fondatrices du collectif « Un jour un chasseur », « il n’y a pas d’autre choix que de légiférer » la pratique de la chasse. Mila et son amie Béatrice réclament des jours sans chasse et des règles plus strictes concernant la sécurité, notamment sur l’alcool, les tirs à proximité des habitations et le contrôle des armes. Pour celles qui ont créé le collectif après le décès en décembre 2020 dans un village du Lot, de Morgan Keane, 25 ans, tué par un chasseur, « il en va de la sécurité des ruraux ».

Le collectif est à l’origine d’une pétition sur le site du Sénat qui a recueilli plus de 122.000 signatures. Dans la foulée, le Sénat a créé fin novembre une commission « sécurisation de la chasse » qui auditionnera mardi Mila.

« Dimanche et mercredi sans chasse »

« Les règles de sécurité à la chasse sont inefficaces, nous demandons que plusieurs points soient changés de manière urgente pour éviter de nouveaux drames », explique-t-elle. Il s’agit du « dimanche et mercredi sans chasse » ou encore de règles de sécurité à la chasse avec notamment « des distances de protection autour des zones d’habitation qui soient égales à la portée maximale des armes », un taux maximal pour l’alcoolémie pour les chasseurs – il n’y a actuellement aucune limite –, ou encore un relèvement de l’âge pour avoir son permis de chasser, actuellement fixé à 16 ans.

Le collectif réclame aussi « le contrôle des armes et le suivi des comportements à risque : de nombreux fusils de chasse se retrouvent dans des homicides, des armes peuvent être héritées à la mort d’un chasseur sans que les héritiers aient le permis de chasser », affirme Mila. Alors que le nombre de chasseurs a fortement diminué depuis 1975, « le gouvernement est incapable de dire où sont les armes », s’inquiète la jeune femme.