Mayenne : « Aucune piste » privilégiée après la disparition d’une jeune joggeuse
DISPARITION•Vingt-quatre heures après la disparition de l’adolescente, le parquet de Laval a ouvert une enquête du chef « d’enlèvement et de séquestration »C.Po.
Vingt-quatre heures après la disparition d’une adolescente à Saint-Brice, dans le sud de la Mayenne, le mystère reste entier. « Les premiers éléments recueillis, qui doivent désormais être exploités, ne permettent en l’état d’écarter aucune piste, qu’elle soit criminelle, accidentelle ou de fugue », a indiqué lors d’un point presse ce mardi la procureure de la République de Laval, Céline Maigné, précisant que l’enquête est désormais ouverte du chef « d’enlèvement et de séquestration ».
La disparition de la jeune fille, signalée lundi vers 18h40 par ses parents, a immédiatement été prise au sérieux par la gendarmerie. Ne la voyant pas revenir de son jogging, son père s’est rendu sur le trajet qu’elle avait l’habitude d’emprunter et a découvert, à la lisière de la forêt de Bellebranche, entre les communes de Saint-Loup-du-Dorat et de Saint-Brice. Sur place, il a découvert des éléments personnels lui appartenant, notamment un téléphone portable et des écouteurs, actuellement en cours d'expertise.
« Priorité absolue »
Le dispositif de recherche est rapidement monté en puissance pour explorer cette zone d’environ 190 hectares, « boisée et parsemée de plans d’eau » : ce mardi en fin d’après-midi, près de 200 militaires étaient mobilisés, parmi lesquels des plongeurs et des équipes cynophiles. « Le but commun des services d’enquête et de la justice est de retrouver le plus vite possible cette jeune fille et d’éclaircir les conditions de sa disparition. Mettre fin à l’inquiétude de ses proches et lui apporter les secours qui lui sont éventuellement nécessaires est une priorité absolue », a insisté la procureure, qui a décrit une adolescente « insérée, sportive », poursuivant ses études dans un lycée de la région.
Si la magistrate n’est pas entrée dans les détails du dossier pour préserver les investigations, Céline Maigné a tenu à rappeler qu’une libération rapide faisait encourir à son auteur une peine délictuelle – et non criminelle. Elle a enfin confirmé qu’un homme en état d’ébriété avait été interpellé dès lundi soir et se trouvait encore en garde à vue ce soir dans le but notamment « d’éclaircir son emploi du temps ». Ce dernier aurait notamment été interpellé après plusieurs appels à la gendarmerie pour s’enquérir de l’avancement de l’enquête.