À Lourdes, un prêtre agressé sexuellement demande « de l’humilité » aux évêques
EGLISE•Les évêques catholiques, réunis depuis mardi à Lourdes pour leur réunion annuelle, ont débuté leur examen du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Église20 Minutes avec AFP
Après le rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’institution, l’Eglise doit « accepter avec humilité » sa remise en cause, a déclaré un prêtre agressé sexuellement il y a quarante-cinq ans, invité à témoigner devant les évêques à Lourdes, ce mardi.
« L’Église peut en sortir grandie si elle accepte avec humilité la remise en cause à laquelle nous confronte ce travail-là », a déclaré Jean-Luc Souveton, juste avant de s’exprimer aux côtés de quatre autres victimes, devant l’assemblée plénière des 120 évêques de France, à huis clos.
Une réunion annuelle
« Le rapport met à jour des choses qu’on savait – pas forcément tous, pas forcément tout - et aussi des choses qu’on avait cachées », a estimé ce prêtre du diocèse de Saint-Étienne, âgé de 60 ans. « Qu’est-ce qui a permis que l’Église se comporte de manière à rendre possibles dans la durée toutes ces situations d’abus ? », s’est-il demandé, avant d’ajouter : « C’est là qu’on retrouve la responsabilité de l’Église. »
Les évêques catholiques, réunis depuis mardi à Lourdes pour leur réunion annuelle, ont débuté leur examen du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Église, afin d’apporter des réponses concrètes à l’attente des victimes et des fidèles. Pendant sept jours, les quelque 120 prélats consacreront près de la moitié de leurs travaux à la lutte contre les violences et les agressions sexuelles sur mineur.