Les policiers de la BAC de la Loire et la brigade des stupéfiants viennent de démanteler un important point de deal au Chambon-Feugerolles, près de Saint-Etienne. Tout est parti d’une enquête préliminaire, ouverte il y a un an à la suite des doléances de plusieurs riverains de la gare du Chambon.

Au cours de leurs enquêtes, les policiers ont fini par identifier les responsables du trafic et ont découvert qu’ils desservaient également deux autres points de vente au niveau de la caserne des pompiers et de la rue des Eaux vives.

De « très jeunes vendeurs »

Des « très jeunes vendeurs », âgés parfois de 14 ans, étaient chargés d’écouler du cannabis, de la cocaïne et de l’ecstasy et pouvaient effectuer une « soixantaine de transactions par » jour, révèle ce mardi David Charmatz, procureur de la République de Saint-Etienne.

L’opération de démantèlement s’est déroulée le 11 octobre en présence de 70 policiers de la Sûreté de la Loire, de la BAC et de l’antenne lyonnaise du RAID. Cinq individus ont été interpellés puis placés en garde à vue. Deux autres se sont présentés spontanément à la police.

Lors de perquisitions menées au Chambon-Feugerolles, à Firminy et à Saint-Etienne, les enquêteurs ont mis la main sur 19 kg de résine de cannabis, 2,8 kg d’herbe de cannabis et 2,72 kg de cocaïne mais aussi deux armes de poing avec des munitions. Cinq véhicules « haut de gamme » déclarés volés ont également été retrouvés ainsi que des vêtements, bijoux, et objets de maroquinerie de luxe (pour environ 30.000 euros) et plus de 23.300 euros en espèces.

Des suspects pour la plupart jamais condamnés pour trafic de drogue

« Deux des sept gardés à vue étaient mis hors de cause à ce stade de l’information et libérés », indique le procureur, précisant que les autres ont été mis en examen par le juge d’instruction. « Au regard de leur rôle dans le trafic, deux étaient placés en détention provisoire : le premier, âgé de 36 ans est suspecté d’être le dirigeant du trafic et a déjà été condamné en 2006. Le second, suspecté d’en assurer la logistique, est âgé de 21 ans et n’a jamais été condamné auparavant pour infraction à la législation sur les stupéfiants », détaille David Charmatz.

Les 3 autres, dont celui de 56 ans qui abritait le stockage de la drogue, ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils n’avaient jamais été condamnés pour trafic de drogue.