Pédocriminalité : 52 personnes interpellées en France pour détention d’images à caractère pédopornographique
COUP DE FILET•Une vaste enquête a mené à l’interpellation de cinquante-deux personnes sur tout le territoire20 Minutes avec AFP
C’est un véritable coup de filet qui a été mené cette semaine par l’Office central de répression des violences à la personne (OCRVP) dans le milieu de la pédocriminalité. Cinquante-deux personnes ont été interpellées sur l’ensemble du territoire, présentant des profils très variés. Le plus jeune a 22 ans, et cela va jusqu’à des retraités. « Certains sont socialement très insérés, d’autres plus marginalisés », mais elles seraient « indépendantes les unes des autres » selon l’OCRVP.
Toutes sont accusées de détenir des images pédopornographiques. Mais grâce aux auditions, des potentiels faits d’agressions sexuelles et viols sur mineurs ont été révélés « à la marge ». Des enquêtes complémentaires seront menées en ce sens. Depuis 2020, la consultation et le téléchargement d’images pédopornographiques sont par ailleurs passibles de cinq ans d’emprisonnement, contre deux auparavant, et les auteurs sont automatiquement inscrits au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).
Un instituteur héraultais de 36 ans arrêté
Parmi les personnes interpellées figure un instituteur et conseiller municipal à Bédarieux (Hérault) de 36 ans, a indiqué le procureur de Béziers, Raphaël Balland. « Au cours de sa garde à vue, après s’en être défendu, il finissait par reconnaître avoir une attirance sexuelle à l’égard des garçons âgés de 16 à 18 ans », a-t-il ajouté, en plus d’avoir téléchargé des images pédopornographiques « immédiatement effacées ».
« Les premières exploitations de plusieurs éléments informatiques et téléphoniques saisis à son domicile permettaient de confirmer son attirance sexuelle à l’égard des jeunes hommes et des adolescents », a poursuivi le procureur. L’homme a été mis en examen pour détention, offre, mises à disposition et importations de fichiers pornographiques mettant en scène des mineurs entre octobre 2015 et octobre 2021, et placé en détention provisoire.