Somme : Les bars du département ne pourront plus ouvrir au-delà d’une heure du matin
REGIME SEC•La préfecture de la Somme a pris un nouvel arrêté encadrant les horaires d’ouverture des débits de boissons. La règle, plus restrictive, est désormais uniforme pour tout le départementMikaël Libert
L'essentiel
- La préfecture de la Somme a pris un nouveau décret concernant la vie nocturne.
- Tous les bars du département devront désormais fermer à 1 heure du matin maximum.
- Des dérogations sous conditions pourront être accordées jusqu’à 2 heures, du jeudi au samedi.
La recette Aubry appliquée à tout un département. En juin dernier, la mairie de Lille a décidé d’homogénéiser les horaires de fermeture des bars sur l’ensemble de la commune, interdisant désormais les ouvertures après 2 heures du matin. C’est une décision similaire qu’a pris, lundi, la préfecture de la Somme, mais à l’échelle de tout le département.
Dans la capitale des Flandres, les nouveaux horaires de la vie nocturne sont un peu une usine à gaz que beaucoup ont mis du temps à appréhender. Pour autant, ce que la maire de Lille, Martine Aubry, affirme être une expérimentation demeure plus souple que l’arrêté préfectoral entré en vigueur dans la Somme. Chez les voisins, la règle veut désormais que tous les débits de boissons baissent leur rideau à 1 heure du matin maximum tous les jours de la semaine.
Des dérogations, sous conditions, jusqu’à 2h du matin
« La reprise de l’activité économique amène la relance de la vie nocturne et plus particulièrement dans le quartier Saint-Leu d’Amiens », constate la préfecture. Sauf que pour le représentant de l’Etat, cette reprise doit prendre en compte « les attentes des riverains et la tranquillité de la vie nocturne ».
Certes, la préfète laisse une petite porte ouverte, sous la forme de « dérogations » pour poursuivre la fête jusqu’à 2 heures du matin « à ce stade ». En revanche, cela ne sera possible que du jeudi au samedi et les veilles de jours fériés. Pour obtenir l’autorisation des autorités, les exploitants de bars devront remplir certaines conditions, notamment respecter « la sécurité et la tranquillité publiques ».
Les dérogations accordées seront réexaminées en fin d’année et prorogées ou non « au regard de l’évolution de la situation constatée ». En cas de manquements, l’établissement verra sa dérogation supprimée, et encourt aussi une fermeture administrative.