Loire-Atlantique : La raffinerie de Donges entame une grosse révision pour 90 millions d'euros
«GRAND ARRET»•A l'arrêt depuis le mois de décembre, la raffinerie Total reprendra du service en mars après cette grosse opérationJulie Urbach
L'essentiel
- Environ 60% des unités du deuxième site pétrolier de France seront vérifiées.
- Un «défi logistique» avant un redémarrage prévu en mars 2022.
La dernière opération de cette ampleur remontait à 2015. Depuis ce lundi, une énorme révision a commencé sur le site de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique), le deuxième site pétrolier de France. Pendant quatre mois, et pour le budget pharaonique de plus de 90 millions d’euros, environ 60 % des unités seront vérifiées, nettoyées, sécurisées ou remplacées. Un « défi logistique » qui mobilisera 800 personnes en moyenne sur le site, avec des pointes à 1.200. « En amont, toutes les dispositions ont été prises pour que nos clients, les stations-services, soient alimentés comme à l’accoutumée grâce à la constitution préalable des stocks de produits finis et des apports des autres raffineries », indique TotalEnergies.
Si l’opération, appelée « Grand arrêt » se prépare depuis deux ans, le top départ a été donné ce lundi avec la vidange des colonnes et tuyauteries. Ensuite, place aux grandes manœuvres avec « des milliers de tonnes d’échafaudages » et « plus de 5.000 points d’interventions travaux ». Parmi eux, des pièces « hors normes » seront installées comme ce super échangeur à plaques de 55 tonnes venu d’Italie en convoi exceptionnel, dont l’installation permettra « de réduire la consommation énergétique du site », assure TotalEnergies.
Une reprise après plus d’un an de pause
Le redémarrage du site, qui prendra plusieurs semaines, doit intervenir en mars 2022. Une date très attendue car il s’agira en fait de la reprise de l’activité après dix mois d’arrêt. Cette décision conjoncturelle avait été prise « en raison de la baisse de la consommation liée à la crise sanitaire », avait expliqué la direction.
« Durant les phases de redémarrage des unités, des gênes peuvent être ressenties par les riverains : bruits, émergences aux torches, odeurs », prévient déjà la raffinerie.