Téléphonie : Les personnes malentendantes seraient trop délaissées par les opérateurs
COMMUNICATION•Dans plus de 50 % des cas, il faudrait plus de trois minutes aux personnes sourdes et malentendantes pour avoir accès à ces services20 Minutes avec Agence
Les opérateurs télécoms sont tenus, depuis fin 2018, de fournir une offre de services de communications électroniques, permettant aux personnes sourdes, malentendantes, aveugles et aphasiques de pouvoir passer des appels téléphoniques. Mais, comme l’a rapporté BFM TV ce vendredi, beaucoup rencontreraient encore des difficultés pour avoir accès à ces services.
En effet, dans son rapport sur les indicateurs d’accessibilité du 2e trimestre 2021, l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse, a constaté que malgré l’offre proposée par de nouveaux opérateurs, « une fraction très importante de la population sourde et malentendante française continue de ne pas utiliser les services mis en place ». À titre d’exemple, en ce qui concerne le langage des signes, le nombre d’utilisateurs est passé, en un an, de 2.217 à 3.140.
Des délais d’accès trop longs
Des chiffres qui s’expliqueraient par des difficultés d’accès. Comme l’a confié l’Arcep à nos confrères, la plupart des personnes sourdes et malentendantes ont recours à la langue des signes française. Or, il serait difficile pour elles d’avoir accès à ce service dans des délais raisonnables. Seulement 25 % des demandes seraient prises en charge en moins de 30 secondes et 42 % en moins de 3 minutes.
Alors que l’offre destinée aux utilisateurs aphasiques n’a toujours pas été mise en place, l’Arcep a indiqué que « son lancement doit devenir une priorité pour les opérateurs ». Quant à l’offre dédiée aux personnes aveugles et malvoyantes, elle vient seulement d’être lancée par certains opérateurs durant ce deuxième trimestre.