RELIGIONSchiappa en guerre contre les « thérapies de conversion »

Homophobie : Marlène Schiappa confie à la Miviludes une mission sur les « thérapies de conversion »

RELIGIONLa Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires va se pencher sur ces pratiques qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes LGBT+
M.F avec AFP

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Les « thérapies de conversion » seront-elles bientôt interdites ? Marlène Schiappa a annoncé lundi qu’elle confiait à la Miviludes une mission « visant à expliciter, exemplifier et quantifier le phénomène, en analysant en particulier sa dimension de dérive sectaire ».

Les « thérapies de conversion », que la ministre chargée de la Citoyenneté a qualifiées d'« indignes » dans son communiqué, visent à rendre hétérosexuel les personnes lesbiennes, gays, bi et trans. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires devra d’ici à un mois formuler des « propositions opérationnelles pour parfaire les moyens de lutte mis en place contre ces pratiques », précise Marlène Schiappa.

Des « conversions » pratiquées par des groupes religieux

Les appels se multiplient en France pour réclamer une loi interdisant les « thérapies de conversion », pratiquées par des groupes religieux. La députée LREM Laurence Vanceunebrock a déposé une proposition de loi en ce sens mais qui n’a pas encore été examinée.

Il est difficile de savoir combien de personnes ont subi ces pratiques. « Des dizaines et des dizaines de témoignages sont sortis », assurait récemment Timothée de Rauglaudre, coauteur du livre « Dieu est amour » et du documentaire « Homothérapies, conversion forcée ».

La Miviludes, organe de lutte contre les dérives sectaires rattaché au ministère de l’Intérieur, sera aidée par la cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (CAIMADES), rattachée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (ORCVP), et par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).