Plus de 120.000 manifestants contre le pass sanitaire, selon l’Intérieur

Pass sanitaire : 120.000 manifestants comptabilisés à travers le pays, selon le ministère de l’Intérieur

EPIDEMIEL'obligation vaccinale pour les professions de santé entre en vigueur dans quelques jours
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une piqûre de rappel à quelques jours de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les professions de santé. Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus ce samedi dans les rues de plusieurs villes françaises pour la neuvième semaine consécutive pour dénoncer le pass sanitaire. Après trois week-ends de baisse, les autorités tablaient sur un sursaut de la mobilisation, qui rassemble antivax, proches des « gilets jaunes », militants d’extrême droite ou, plus généralement, adversaires politiques du gouvernement.

Les services du ministère de l’Intérieur ont recensé 121.000 manifestants, dont 19.000 à Paris, pour 207 actions au total, a appris 20 Minutes. Le ministère avait compté 140.000 manifestants samedi dernier, 165.000 la semaine précédente et 175.000 sept jours plus tôt. Pour rappel, la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement avait eu lieu le 7 août avec 237.000 participants, dont 17.000 à Paris, pour 198 actions à travers le pays.

« On est au pied du mur »

Dans la capitale, quatre cortèges se sont formés. L’un s’est élancé en début d’après-midi de l’avenue de Breteuil, mélange de « gilets jaunes » ou de militants du syndicat Sud ou d’extrême gauche, aux cris de « Macron, ton pass, on n’en veut pas », « Macron démission » ou « Non à la dictature ». Dans ses rangs, des personnels soignants, contraints à l’obligation vaccinale contre le Covid-19 à partir du 15 septembre sous peine d’être suspendus. « On est au pied du mur. Le 15 septembre, des collègues et moi allons être suspendus sans salaire. Le système de santé n’avait pas besoin de ça », désespère Corinne, aide-soignante depuis trente ans, venue de Franche-Comté pour manifester à Paris.

Ces manifestations interviennent au lendemain de la mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans le cadre de l’enquête ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19. « Agnès Buzyn n’est qu’un pantin. Elle obéit aux ordres », a commenté Rachel, une musicothérapeute qui manifestait à Rennes. « Je souhaite que tous les personnels politiques qui ont accepté la manipulation d’un pseudo-scientifisme mondial passent en jugement. » « On peut tous les mettre avec elle ! », a renchéri Pascale Guyot, aide-soignante et déléguée syndicale FO. « Il n’y en a pas un qui a bien géré la crise et ça a continué avec Véran », a-t-elle ajouté au milieu du cortège de Clermont-Ferrand.

Quelques incidents ont été signalés à Paris à la mi-journée autour des Champs-Elysées, où les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour en interdire l’accès à des manifestants. Toujours selon le ministère, 3 membres des forces de l’ordre ont été blessés et 85 personnes ont été interpellées rien qu’à Paris.