Hauts-de-France : L’absentéisme des salariés a bondi de 22 % en cinq ans
ETUDE•Selon une étude, les Hauts-de-France figurent parmi les régions françaises dans lesquelles le taux d’absentéisme des salariés est le plus importantMikael Libert
Je suis malade. Depuis 2016, Gras Savoye scrute l’absentéisme des salariés du privé grâce aux données de l’Assurance maladie. De manière générale, la tendance est à la hausse au niveau national, mais elle est encore davantage marquée dans les Hauts-de-France. Et la crise du Covid n’a pas arrangé les choses.
En 5 ans, le taux d’absentéisme des salariés dans les entreprises a grimpé de 24 % en suivant une courbe en constante augmentation. Sur un panel de 350.000 salariés, employés dans près de 700 entreprises, 34 % avaient posé au moins un arrêt maladie l’année dernière. La durée annuelle d’absence d’un salarié était, en moyenne, de 54 jours en 2020. Notons qu’en 2018, une autre étude avait chiffré à plus de cent milliards d’euros le coût de annuel de l'absentéisme.
La crise sanitaire en grande partie responsable
Dans la région, le phénomène est plus important. Les Hauts-de-France sont d’ailleurs les plus touchés, juste derrière le Grand-Est. En 2020, le taux d’absentéisme était de 6,3 %, contre 5,04 % en moyenne nationale. Le commanditaire de l’étude note toutefois que la crise sanitaire y est pour beaucoup, notamment au cours du premier confinement, entre mars et mai 2020 : « le dispositif d’indemnisation des arrêts dérogatoires pour motifs d’enfants non scolarisés, de personnes vulnérables ou encore de proches de personnes vulnérables, mis en place durant la crise sanitaire soit un facteur prépondérant de l’augmentation des arrêts maladie ».
Logiquement, au travers du prisme de la pandémie de coronavirus, les professions les plus touchées sont, la santé et le transport et la logistique. Fermés une bonne partie de l’année en raison des mesures sanitaires, les établissements du secteur de l’hôtellerie-restauration sont les moins impactés. A noter aussi que le taux d’absentéisme est légèrement supérieur chez les femmes (6,08 %) que chez les hommes (4,52 %).