Manifestation anti-pass sanitaire : La jeune femme à la pancarte jugée antisémite interpellée
FAITS DIVERS•Le ministre de l’Intérieur, qui avait qualifié cette pancarte d'« abjecte », avait indiqué que « de tels propos » ne resteraient « pas impunis »F.F. avec AFP
Elle était recherchée. La jeune femme qui brandissait une pancarte jugée antisémite lors d’une manifestation anti-pass sanitaire à Metz (Moselle), ce samedi, a été interpellée ce lundi, a indiqué sur Twitter Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur, qui avait dans un autre tweet qualifié cette pancarte d'« abjecte », avait indiqué que « de tels propos » ne resteraient « pas impunis ».
Cette enseignante, ex-membre du Front national et ancienne élue locale, a été interpellée à son domicile, en Moselle. Confirmant son statut d’enseignante, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’elle sera « suspendue en attendant les suites disciplinaires ». « Sur le plan pénal, le recteur saisit le procureur », a ajouté le ministre.
Son domicile perquisitionné
Selon la préfecture de la Moselle, le domicile de l’enseignante a été perquisitionné ce lundi matin. « La police regarde si l’on trouve dans son logement de quoi expliquer ou conforter la présomption d’antisémitisme », a précisé la préfecture.
Elue d'opposition au conseil municipal de Hombourg-Haut de 2014 à 2020 et ex-candidate FN aux législatives de 2012, elle avait été brièvement cheffe de cabinet en 2013 de Louis Aliot, alors vice-président du Front National (devenu RN), avant d'être remerciée et de quitter le parti.
De nombreuses réactions
Dimanche, une enquête du parquet de Metz avait été ouverte afin de retrouver la jeune femme. Le même jour, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), avait annoncé son intention de déposer plainte. « On est très clairement en présence d’une pancarte à l’antisémitisme assumé », il « faut être intraitable », avait souligné la Licra.
La classe politique a également beaucoup réagi à l’image de cette manifestante. « Consternant et révoltant », a dénoncé sur Twitter Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. « L’antisémitisme a tué hier et tue encore aujourd’hui. L’antisémitisme n’est pas une opinion. C’est un délit, qui doit être condamné systématiquement », a renchéri la ministre déléguée à l’Egalité, Elisabeth Moreno.