Reporter la procréation. L’Insee ne donne pas seulement des chiffres qui datent d’il y a plusieurs années. En ce qui concerne les naissances, l’Institut de la statistique est particulièrement à jour, tout simplement parce qu’il gère le Répertoire national d’identification des personnes physiques, alimenté par les actes de naissance transmis par les communes. C’est grâce à cette base de données que l’on sait à quel point la natalité a baissé dans les Hauts-de-France en 2021. Et ça, c’est de la faute du coronavirus.

« En cumul depuis le début de l’année 2021, le nombre de naissances est en repli de 5,2 % dans la région, soit la plus forte baisse observée en France métropolitaine », constate l’Insee. Pour le seul mois de mai, on dénombre 250 bébés de moins qu’à la même période en 2020. C’est aussi beaucoup plus que la baisse tendancielle observée ces dernières années liée au vieillissement de la population et à la baisse de la fécondité.

Du plaisir mais pas de bébé

En effet, la raison est ailleurs. L’Insee souligne que la baisse de la natalité a été davantage prononcée en janvier et en février derniers, « soit 9 mois après le 1er confinement » décrété pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. CQFD, le Covid à, selon l’Institut, « manifestement découragé de nombreux couples à procréer ».

Pour autant, comme nous l’avions relevé en octobre 2020, les confinements se sont révélés être des périodes propices pour faire l'amour. A l’époque, les professionnels du secteur des accessoires sexuels avaient confirmé à 20 Minutes un engouement jamais vu pour les sex toys et autres gadgets sensuels.