Régionales en Ile-de-France : Urne volée, élus violentés… Plusieurs incidents recensés en marge des élections
ENQUETE•Plusieurs incidents ont été recensés par la police à Paris et dans les départements limitrophes, en marge du deuxième tour des élections régionalesThibaut Chevillard
L'essentiel
- Selon les informations de « 20 Minutes », plusieurs incidents ont été recensés par la police à Paris et dans les départements limitrophes, en marge du deuxième tour des élections régionales.
- Plusieurs élus ont notamment déclaré avoir été insultés ou agressés.
Urne volée, élus violentés ou insultés… Selon les informations recueillies par 20 Minutes, plusieurs incidents ont été recensés par la police à Paris et dans les départements limitrophes, en marge du deuxième tour des élections régionales qui a eu lieu dimanche.
Vers 16h20, à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, six personnes portant des masques chirurgicaux se sont introduites dans un bureau de vote, rue Jean Renoir, et ont commencé à se plaindre de la politique du maire sortant. Le ton est monté et l’un d’entre eux s’est emparé d’une urne… avant de prendre la fuite en courant avec ses complices. Environ 200 mètres plus loin, il a finalement lâché l’urne qui s’est cassée. Le vote a été suspendu par le président du bureau entre 16h20 et 17h30., le temps de ramasser les bulletins qu’elle contenait et de les recompter. Selon un témoin, le voleur serait un habitant du quartier. Une enquête a été ouverte, confiée à la sûreté territoriale du 93.
« Sale bobo gaucho de merde »
A Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, c’est un véhicule utilitaire appartenant à la municipalité qui a été volé en pleine matinée. A l’intérieur se trouvaient les clés permettant d’accéder à plusieurs bureaux de vote. Une plainte va être déposée par la mairie.
A Paris, une trentaine de personnes se sont rassemblées, vers 17 heures, devant un bureau de vote du 18e arrondissement, rue Pierre Budin. Elles ont dénoncé les nuisances causées par les consommateurs de crack présents dans le quartier. Un adjoint au maire de l’arrondissement était présent. Le scrutin a néanmoins pu se dérouler normalement.
Dans le 1er arrondissement, passage de la Canopée, un différend a éclaté vers midi entre une élue et une femme venue voter. Cette dernière se serait trompée de bureau de vote et s’en serait prise verbalement à Raphaëlle Remy-Leleu, la traitant de « sale conne, sale bobo gaucho de merde ». Elle a quitté les lieux avant l’arrivée de la police qui dispose néanmoins de son identité pour la retrouver. L’élue déposera plainte directement auprès du procureur de la République.
Bagare entre Républicains et communistes
A Bondy, en Seine-Saint-Denis, un élu a expliqué aux policiers avoir été frappé dimanche devant un bureau de vote, rue Terre Saint-Blaise. Le conseiller municipal délégué au déplacement et à la mobilité de la ville a raconté avoir eu un différend avec un homme qu’il connaît, et qui causait de l’agitation dans la rue. Selon l’élu, cette personne lui aurait donné un coup de pied avant de quitter les lieux. Une enquête a été ouverte, confiée au commissariat de la ville.
A Ormesson, dans le Val-de-Marne, trois personnes dont deux élus Les Républicains ont déclaré avoir été agressées, vendredi vers 23h40. Alors qu’ils allaient vérifier les panneaux électoraux rond-point du Carrefour Pince-Vent, ils auraient été frappés à coups de barre de fer par six hommes qui étaient en train de déchirer leurs affiches. Les victimes ont eu le temps de relever l’immatriculation d’un des véhicules utilisés par les suspects pour prendre la fuite. Une heure plus tard, l’un d’eux était repéré par une patrouille de police. Le conducteur a été placé en garde à vue.
Le lendemain, trois militants du parti communiste se sont présentés spontanément au commissariat et ont, eux aussi, été placés en garde à vue. Ils ont expliqué aux enquêteurs que les victimes les avaient empêchés de coller leurs affiches en bloquant les panneaux avec leur voiture. Ils ont donc décidé d’arracher les leurs en représailles. En revanche, ils ont nié les avoir violentées. Les quatre suspects ont été relâchés, l’enquête se poursuit.