Ardennes : Plus de restriction de consommation d’eau après une pollution chimique
POLLUTION•Plusieurs communes de l’Aisne étaient aussi concernées par les restrictions sur l’eau du robinet20 Minutes avec AFP
Les habitants des communes de l’Aisne invités à ne pas boire l’eau du robinet, après la fuite d’acide phosphorique due à une collision mercredi entre un poids lourd et un train dans les Ardennes, peuvent de nouveau la consommer, a indiqué vendredi la préfecture. La préfecture avait été informée jeudi d’une pollution du cours d’eau du Ton, à la suite de l’accident ferroviaire survenu à Rumigny dans les Ardennes, avec « risque de répercussion lors du pompage sur le puits du syndicat des eaux d’Aubenton ».
« Dans ce contexte, la population avait été invitée à ne pas consommer l’eau du robinet, dans l’attente de la remise en eau du réseau et de prélèvements de contrôles », rappelle la préfecture dans un communiqué. Etaient concernés les habitants d’Any-Martin-Rieux, Aubenton, Beaume, Besmont, Leuze, Logny-Les-Aubenton, Martigny, Watigny, ainsi qu’Auge, Bossus les Rumigny, Signy le Petit et Tarzy dans les Ardennes.
De nouvelles analyses des sols doivent suivre
Les résultats des prélèvements de contrôle réalisés par le laboratoire LDAR « montrent une qualité d’eau satisfaisante en phosphates sur le Ton (6.28 mg/l) et sur le réservoir (0.084 mg/l) permettant d’assurer une bonne qualité chimique de l’eau distribuée ». La collision avait eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi sur un passage à niveau entre Rumigny et Liart, entre un train de marchandises transportant des produits chimiques et un poids lourd tractant un bateau.
« Sauf retard lié à l’enchevêtrement des wagons accidentés », les opérations de pompage devraient être achevées dimanche soir, selon la préfecture des Ardennes. Des prélèvements d’eau de la rivière en amont et en aval ont été effectués par l’Office français de la biodiversité et doivent être analysés par un laboratoire indépendant. Un bureau d’étude mandaté par SNCF réseau doit effectuer des prélèvements en surface des sols et une étude géologique par piézomètre doit permettre une « analyse plus précise de la pollution des sols mais ne pourra être mise en place qu’une fois les opérations de remise en état des voies terminées ».